
Dans le but d’aider les autorités à l’application stricte des textes et de proposer des mesures urgentes à prendre pour sauver le fleuve Niger. La Coalition Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP) a tenu un point de presse mercredi 12 février 2025, à l’hôtel Colombus. Ce point était animé par le Président de la coalition, M. Abdoul Wahab Diakité, en présence des membres de la coalition.
Les objectifs de ce point de presse visent aux autorités à prendre des mesures urgentes telles que : Identifier les sites d’orpaillage les plus polluants et les fermer immédiatement ; Faire des prélèvements d’eau pour leur analyse au labo depuis les environs immédiats du site pollueur jusqu’au dernier point du fleuve où il y a présence des traces de pollution avec des eaux colorées et troubles ; Apprécier l’état de dégradation de la qualité des eaux analysées par la présence de substances dangereuses telles que les cyanures et autres ; Exiger la mise en place sur les sites d’orpaillage et d’extraction minière de dispositifs de traitement des eaux usées minières avant leur rejet dans le fleuve tout en veillant sur le suivi périodique de la qualité des eaux ; Effectuer des analyses biologiques de quelques poissons et plantes des eaux polluées ; Faire payer cher les prélèvements d’eau et plus cher les pollutions des eaux par les orpailleurs traditionnels et les industries minières. Les fonds collectés doivent permettre de suivre l’évolution de la qualité des eaux par l’ABFN sous la supervision des communes riveraines.
En ce qui concerne les recommandations à l’issue de leur atelier, il s’agira entre autres :
Rendre fonctionnel le Commissariat chargé du suivi des activités minières et l’application stricte des textes ;
Article 62 : aliéna 2
(L’exploitation de substances minérales soumises au régime des mines dans les lits des cours d’eau par dragage ainsi que par toute autre méthode est interdite) ; Article 67 : aliéna 4 (la liste des équipements et matériels qui peuvent être utilisés pour l’exploitation artisanale est fixé par décret d’application dans le présent code). L’utilisation des explosifs et des substances chimiques dangereuses, notamment le cyanure, le mercure et les acides dans les activités d’exploitation artisanale, est interdite ; faire une descente sur tous les sites en vue de saisir les équipements destinés aux dragues ; détruire publiquement tous les matériels et équipements saisis.
Il faut d’abord rappeler que la Coalition Malienne Publiez Ce Que Vous Payez a été créée le 30 avril 2008 et enregistrée sous le N° 349/G-DB du Récépissé de déclaration d’association en date du 08 Mai 2009.Elle est un réseau d’organisations légalement constituées regroupant seize (16) organisations de la société civile appartenant aux associations des droits humains, de développement socio-économique, de l’environnement, de la presse, de l’étude et de la formation. Elle prône la transparence dans toute la chaîne des activités en rapport avec les industries extractives au Mali en général et dans les zones minières en particulier.
Sa vision est « Un pays riche en ressources minières dont l’exploitation bénéficie aujourd hui et demain à tous ».
Contexte et justification
Le combat de la coalition PCQVP-Mali a été toujours orientée vers la satisfaction des besoins essentiels des communautés tout en tenant compte des générations futures.
Elle s’est vue interpellée à travers le « Grand format » diffusé sur la pollution du fleuve Niger.
Une consommation ou une pollution excessive de l’eau des usagers en amont peut priver les usagers en aval de l’utilisation légitime dune ressource partagée.
Les cours d’eau constituant les milieux de vie des espèces aquatiques animales et végétales doivent être préservés de toute forme de pollution. En effet, leur pollution par les activités humaines, telle que l’orpaillage, peut entrainer la disparition de tous les êtres vivants aquatiques. En outre, elle va augmenter les coûts de traitement pour la consommation humaine. C’est pourquoi la Coalition malienne PCQVP a organisé ce point de point de presse pour alerter les autorités à prendre les dispositions nécessaires pour sauver le fleuve Niger.
Alassane Cissé