
Je suis catégorique : cette débâcle sociale se poursuivra tant que nous maintiendrons le mariage à l’événementiel et son pendant matériel. « L’essentiel est invisible aux yeux ». Cette formule est valable, à 100 %, pour la vie en couple. La principale cause de transformation des mariages en cauchemars, c’est que la FEMME MALIENNE veut briller, étinceler ; 90% de nos sœurs et filles qui se marient rêvent d’être le centre d’une constellation : « mariage mondial ! » « Denba jala mondial ! » « Baptême mondial ! ». Une mine d’or pour les niamakalas : le griot arrive dans un véhicule de 30 millions pour prendre 300 à 500 000FCFA à une ménagère ou une salariée, qui a agité toutes les branches des liens familiaux afin d’être louée le temps d’une cérémonie. Du gaspillage à l’infini sur le fond d’un gros mensonge (argent mendié ou acquis par prêt bancaire vanté en mérite individuel), un mensonge qui n’apporte aucune solidité à la relation, mais plutôt des coups de griffes après chaque événement improductif.
Je suis catégorique : quand la femme ne cherche qu’à briller pour l’extérieur, le mariage va s’éteindre. Qu’est – ce qu’une femme dont deux filles sont déjà chez leurs maris gagne à exiger le salon et la robe de mariée lors de son 3e mariage ? Tuer l’âme de la relation avant même de s’y installer. Mentalité féminine du moment ! En plus des divorces consommés, beaucoup de couples sont comme le vocabulaire du scrabble : le mot existe. On s’en fout de sa signification. Le couple existe, mais ne vit pas. La célébration du mariage rend toxique l’écrasante majorité de nos relations de couples.
Je suis catégorique : Tant que chaque femme arrive dans son foyer avec la détermination ferme de maîtriser son mari, d’en faire la chose à elle et à elle seule (c’est au moins 90 % des mariages aujourd’hui), la société va se défendre (la famille du mari, ses amis, ses collaborateurs…). Il semble que, contrairement à l’argent qui détruit facilement les liens de sang, l’étrangère (la femme qui vient d’ailleurs) a plus de difficultés à séparer son époux et les autres membres de sa famille. Le mariage peut s’éteindre plus facilement que le sang qui abandonne le même sang…
Je suis catégorique : Dans le couple, l’homme est homme ou le couple va vaciller. Aucun changement de rôle ne convient dans la relation Homme – Femme. Mais la modernité et l’évolution des mentalités ont introduit des habitudes dans notre vie, des éléments perturbateurs qui bousculent la vie des certains couples. Aux hommes alors d’accepter les réalités qui accompagnent le mode de vie lié au choix du type de femme :
1 – Si tu choisis une femme au foyer qui s’occupe de vous, des enfants, des visiteurs et de la maison, il faut accepter qu’elle ne gagne pas de l’argent. Et donc, forcément, tu assures ses besoins. C’est cela même « prendre femme » chez nous. Cela ne doit pas être cause de rupture, si la communication est bonne dans le couple.
2 – Si tu choisis une femme travailleuse (salariée ou en auto-emploi), tu dois accepter qu’elle ne gère pas le foyer à plein temps. Et si vous ne travaillez pas dans la même localité que votre épouse, il faut accepter les dégâts collatéraux, ceux – ci comprenant l’éducation chaotique des enfants. Pourtant, c’est aussi une source de conflit et de divorce.
3 – Si tu prends une très belle femme (comme les hommes en affectionnent), il faut accepter les dépenses et les regards des autres. La beauté de la femme est une valeur ajoutée qui s’entretient, et l’homme qui l’acquiert doit se soumettre aux charges induites par son choix.
4 – Si tu choisis une femme soumise (la vraie femme !), tu dois accepter qu’elle dépende totalement de toi. La femme soumise n’est pas une femme dominée ; c’est celle qui a compris et admis que la gestion du couple est un partage de rôle, une division du travail imposant la complémentarité, la collaboration entre l’homme et la femme. Si la femme s’occuper du foyer, transmet des valeurs aux enfants, prend soins de sa maison, de son homme et de tous les occupants de toutes provenances, son homme doit forcément s’occuper d’elle.
Je suis catégorique : La façon honnête et efficace de préparer les jeunes qui se marient, c’est de leur dire que le couple idéal n’existe pas. Que trouver une femme ou un mari n’est pas la fin du match, mais l’entrée des équipes sur le terrain. Et que l’homme et la femme jouent dans la même équipe. Disputes, tensions et bagarres sont aux couples comme l’engrais à nos champs. Qui vous a dit que le Capitaine Hamari TRAORE et ses coéquipiers des Aigles du Mali ne s’insultent grossièrement lors des matchs qu’ils jouent ? Le Mali est au-dessus de tous et de chacun. Ainsi en est – il du couple dont aucune victoire ne s’obtient tant que l’homme ou la femme pense qu’ils jouent dans deux équipes opposées.
Je suis catégorique : attribuer la faillite du mariage aux seuls comportements individuels et à l’évolution des mentalités ne permet pas d’explorer toutes les pistes. Il est vrai que chaque société humaine évolue, en grande partie, au rythme des ouvertures faites au reste du monde. Il est aussi vrai que, dans la situation actuelle du monde, personne ne peut contrôler ce degré d’ouverture à l’extérieur. Hier, on se plaignait de la télévision et ses feuilletons qui heurtent la morale et tous les fondements de nos sociétés. Aujourd’hui, les programmes de toutes les télévisions sont accessibles dans les téléphones portables… On ne parle plus de défaillance du système de freinage, mais d’inexistence même de freins. Or, sans freins, sans règles, sans lois fortes fixant les limites de chacun, aucun groupe humain ne peut survivre à l’épreuve du temps.
Si les lois actuelles sont inadaptées, il faut forcément les revoir. De ce point de vue (on n’en parle pas), notre code du mariage a une responsabilité dans la faillite du mariage et la déstructuration de la famille. Qui a dévalorisé la parole de Dieu (prononcée à la Mosquée ou à l’Eglise) et l’engagement des familles de chaque couple tout en liant tout le poids du mariage à la signature d’un papier devant le Maire qui le célèbre ? De là est parti tout le succès d’une chanson « Bambo » qui a largement contribué à ramener le mariage à l’amour «Bambo, furu kéra jarabi yé » et faire du mariage noué sur le seul engagement des familles (qui défendaient pourtant leur honneur) une forme d’esclavage : « Bambo, muso kéra horon yé » (la femme a été anoblie – donc elle est sortie de l’esclavage). Reconnaissons que c’était trop superficiel. Mon père, dernier enfant de sa mère, est né vers 1939. Ma grand – mère n’a donc pas connu le code du mariage vanté dans cette chanson. Pourtant, dans le Canton de Bétéya, c’est de cette brave M’Barassira TRAORE que des jeunes de son temps ont produit un « slam » dans lequel ils déclaraient :« dans le Bétéya, il n’y a pas d’homme. C’est M’Barassira qui dirige ». Car, toutes les questions difficiles que le Chef de canton et ses conseillers n’arrivaient pas à trancher étaient soumises à l’arbitrage éclairé et véridique de ma grande – mère. De quel esclavage parle- t – on ?
Je reste catégorique : chaque femme doit savoir que chercher à dompter son homme, à briser son orgueil masculin, à faire ombrage à ce que la nature lui a conféré, est la principale source de fragilisation de la relation. De même, chaque homme doit savoir ceci que j’ai entendu : « La femme, c’est comme l’électricité. Si tu sais t’en servir, elle illuminera ta vie. Si tu la fatigues, elle s’éteindra. Si tu joues avec elle, tu finiras par te brûler. Si tu l’énerves, elle peut disjoncter. »
Moussa Sambou Sissoko
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