
Madame le Ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina SISSOKO a présidé jeudi 22 mai 2025 à Bamako, l’ouverture des travaux des journées d’échanges sur la gestion des magasinages, de surestaries et des dépôts en douane sur les marchandises en transit au port autonome de Dakar. C’était en présence du Président du Conseil Malien des Chargeurs, M. Bakissima Sylla, des chargeurs du Mali. Ces assises de Bamako revêt d’une importance capitale pour les pays membres de l’espace confédéral de l’AES. Les directeurs généraux des Conseils des Chargeurs du Burkina Faso et du Niger, accompagnés d’une forte délégation, prennent également part à ces journées d’échanges.
Il est à rappeler que ces assises sont organisées par le Conseil malien des Chargeurs (CMC) pour permettre de créer un cadre d’échanges francs et fraternels entre les acteurs portuaires qui opèrent sur le corridor Bamako-Dakar. À savoir que plusieurs points sont inscrits au menu des échanges de cette rencontre de trois jours, notamment les voies et moyens d’écourter le séjour des marchandises au port de Dakar et le traitement diligent des marchandises et leur acheminement rapide au Mali. Dans son discours, le Président des chargeurs du Mali a d’abord remercié madame le ministre pour son engagement à leur côté et de toutce qu’elle fait pour le bonheur du transport. Selon lui, ces journées seraient une occasion pour eux les acteurs du secteur de transport de se pencher sur la situation des transporteurs sur l’axe Bamako-Dakar. Il a ajouté que les chargeurs maliens ne ménagent aucun effort pour chercher des solutions idoines en cette période de transition au Mali. Prenant la parole pour la cérémonie d’ouverture, la ministre Mme DEMBÉLÉ Madina SISSOKO a déclaré, à l’entame de son propos, que les pénalités de retard dans la chaîne logistique, en d’autres termes les surestaries, le magasinage et la détention, atteignent souvent un seuil critique, qui dépasse la valeur de la marchandise. Elle ajouta que le chargeur subit également la constitution de la marchandise en dépôt douane et la perte du bien aux enchères publiques. Des solutions doivent être proposées à toutes ces difficultés susmentionnées. Au regard des réalités portuaires dans nos pays d’Afrique, marquées notamment par un retard considérable dans l’enlèvement des marchandises, le Ministre SISSOKO a invité les acteurs concernés à formuler des recommandations pour rompre avec ces mauvaises habitudes et pour parvenir à l’enlèvement des marchandises dans de meilleur délai. Les riches discussions au cours des 3 jours de travaux ont permis de formuler des recommandations pour un corridor Bamako-Dakar plus fluide, plus compétitif et résilient, bref un lien vital pour nos économies. Parmi les recommandations formulées, on retient : la clarification des procédures pour tous ; la simplification des démarches via le Guichet Unique Portuaire (dématérialisation, transparence, gain de temps) ; la fluidification des opérations grâce à une coordination renforcée entre acteurs ; la mise en place d’un cadre de concertation permanent pour répondre aux besoins des opérateurs économiques maliens. Le Guichet Unique d’Enlèvement Portuaire est une révolution : anticipez les formalités depuis Bamako, suivez vos marchandises en temps réel, et réduisez les délais dès l’arrivée des navires à Dakar. Les pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES), partenaires stratégiques du Port Autonome de Dakar, bénéficieront en primeur du Plan de repositionnement, avec des opportunités à Ndayane, notamment la sécurisation des approvisionnements, la réduction des coûts logistiques, et plateformes industrielles.
Alassane Cissé