
Aujourd’hui, on assiste à une véritable prolifération des plateaux télé, des chaînes de télévision, des radios et des journaux en ligne. Tous semblent porter le même message : aider la révolution en cours à atteindre ses objectifs. Mais cela se fait souvent sans la rigueur d’un journaliste formé, sans connaître les règles d’éthique et de déontologie qui encadrent ce noble métier.

La montée en puissance de ces vidéomans a créé une opportunité passagère, marquée par des émissions diffusées çà et là, souvent soporifiques et vides de sens. Avec eux, il devient difficile de profiter paisiblement d’un dimanche pluvieux chez soi, tant on risque de devenir la cible d’un « châtiment » sans fondement. Votre photo peut apparaître en bas d’un écran, accompagnée d’accusations fallacieuses, brandies par ceux que certains appellent « les dieux de la connaissance ». Leur but ? Détourner l’attention du public vers des révélations douteuses.
De nombreuses personnalités politiques ont été confrontées à cette triste réalité. Et lorsqu’elles osent porter plainte, ce n’est que là que pleuvent les excuses – bien tardives, car leur honneur a déjà été éclaboussé. Nos parents, parfois simples utilisateurs d’internet, voient leurs forfaits exploser en écoutant ces récits sordides. Pendant ce temps, ces vidéomans, grâce à la monétisation de leurs comptes Facebook, YouTube ou TikTok, engrangent des sommes importantes et vivent dans une illusion de bonheur… qui, tôt ou tard, se dissipera sous les vents du destin.
Face à cela, certaines personnalités choisissent de se taire pour éviter la confrontation avec ces clowns médiatiques. D’autres, au contraire, choisissent de les affronter sur les plateaux télé avec des arguments solides et rationnels. C’est souvent à ce moment-là que l’on perçoit crûment l’inculture de ces vidéomans en matière de gestion publique et d’affaires nationales.
Le chaos, la souffrance et la noirceur semblent être leurs sources d’inspiration – de véritables fantaisistes, des flattereurs opportunistes. La France reste constamment dans leur ligne de mire : pour eux, même un simple « bonjour » du président Emmanuel Macron mérite d’être analysé comme s’il s’agissait d’une priorité nationale.
À l’opposé, Vladimir Poutine est souvent présenté comme un messie, prêt à libérer l’Afrique du joug occidental. Ses discours et ses décisions sont chaleureusement accueillis par ces fauteurs de troubles médiatiques. La « poutinelisation » devient ainsi la norme : soit vous l’acceptez, soit vous êtes taxé d’agent de la France.
Mesdames et Messieurs, voici la réalité que nous devons affronter chaque jour.
Amara Nouhoum Keïta