
Dans le cadre de Faciliter l’accès au financement pour les entreprises axées sur les femmes (Ellever), le siège de Ecobank Mali a servi de cadre, vendredi 27 juin 2025, aux travaux de lancement officiel de la phase 2 du Programme ELLEVER 2.0, organisés par le Groupe Ecobank.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par la représentante du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Keïta Awa théra, accompagnée de son homologue, le représentant du Ministre de l’Economie et des Finances, M. Souahibou DIABY, Chargé de Mission, en présence du Président du Conseil d’Administration de Ecobank Mali, M. Boubacar Sidiki Traoré, du Directeur Général d’Ecobank Mali, M. Souleymane Touré et de nombreuses femmes entrepreneures
À l’entame de son allocution, Mme Keïta Awa théra s’est dit fière de prendre la parole au nom de Madame DIARRA Djènèba SANOGO, Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, empêchée, en ce jour, 27 juin 2025, date hautement symbolique qui célèbre la Journée internationale des Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME). Cette journée mondiale, dédiée à l’innovation, à la résilience et à la croissance inclusive, trouve une résonance toute particulière dans notre contexte malien, où les braves et courageuses femmes, qu’elles soient en milieu rural ou urbain, sont non seulement les piliers silencieux, mais aussi le socle puissant et solide de notre tissu économique. Pour elle, ce lancement officiel du programme Ellever 2.0, initiative au demeurant salutaire et innovante portée par Ecobank, s’inscrit dans cette dynamique de transformation. Il ne s’agit pas simplement de l’appréhender uniquement sous le prisme d’un programme financier, mais il constitue un levier stratégique pour l’autonomisation économique des femmes. À ce titre, elle tient à saluer chaleureusement Ecobank pour son engagement constant en faveur de l’inclusion financière et de l’entrepreneuriat féminin.
Selon Mme Keïta, le secteur privé contribue à près de 39% du PIB et contribue à la création de près de 60% des emplois au Mali; Plus de 70% des entreprises féminines sont dans l’informel; Elles représentent des artisans, des professions médicales, mais aussi des professions juridiques; Dans le secteur rural, les femmes contribuent à l’économie agricole à près de 60%; les entreprises informelles représentent environ 80% des entreprises féminines au Mali. Elles exercent dans plusieurs types d’activités; Plus de 80% des actifs du secteur informel sont constitués de femmes entrepreneures. Les Micro entreprises ont un bas niveau de productivité et d’autres caractéristiques communes. Elles disposent d’un capital modeste, emploient moins de 10 employés peu qualifiés qui travaillent dans des conditions difficiles, a-t-elle conclu
Pour M. Diaby, représentant du ministre de l’économie et des finances, le contexte économique du Mali, en 2025, est marqué par une résilience
admirable face aux différents chocs. Malgré les multiples défis, notre pays affiche une bonne croissance économique, estimée à 6,1% et un taux d’inflation bien orienté, attendu à 2,5% pour l’année 2025. Cette croissance est soutenue par des réformes ciblées et une gestion rigoureuse et saine des finances publiques. Dans cette perspective, ils doivent continuer à travailler ensemble, en vue de mobiliser toutes les énergies pour surmonter les obstacles et garantir un avenir prospère pour tous les maliens. Aujourd’hui, selon lui, ils célebrent non seulement les Micro, Petites et Moyennes Entreprises, mais aussi les femmes maliennes et africaines qui jouent un rôle
crucial, vital dans notre tissu économique. À cet égard, il a voulu rappeler que les femmes représentent une force vive et leur contribution est essentielle à notre développement économique et social. Sur la base des données disponibles, il y a lieu de noter que les femmes maliennes continuent de faire face à des défis importants, à l’égard desquels elles montrent une détermination et une résilience exemplaires. Il a voulu exprimer sa gratitude envers Ecobank pour son soutien et son engagement envers les initiatives économiques et sociales au Mali. Le programme Ellever 2.0 est un exemple brillant et séduisant de ce qu’ils peuvent accomplir. À cet égard, a rappelé à l’attention des femmes entrepreneures que le Ministre de l’Economie et des Finances est déterminé, à tous points de vue, à leur accompagner et à leur soutenir toutes les initiatives visant à renforcer notre économie et à promouvoir l’égalité des genres, a-t-il conclu
Le président du Conseil d’Administration de Ecobank Mali, M. Boubacar Sidiki Traoré, a rappelé que cet événement est à la fois un moment de bilan, mais aussi un engagement renouvelé pour l’avenir. Lancé en 2020, le programme Ellever par Ecobank a connu une progression significative. Au 31 mai 2025, nous comptabilisons: 959 clientes accompagnées, Pour un volume de prêts de plus de 9,7 millions de dollars USD, Derrière ces chiffres, ce sont des centaines d’histoires de femmes qui ont pu structurer leur activité, franchir un cap, formaliser leur entreprise ou simplement oser entreprendre. Les bénéficiaires sont issues de secteurs variés: transformation ago industrielle, services, distribution, marchés publics. En Afrique, près d’un tiers des PME formalisées sont dirigées par des femmes, et pourtant le déficit de financement genré est estimé à 42 milliards de dollars selon la BAD.
Ellever 2.0 vient ainsi renforcer leur offre à travers: L’extension aux femmes clientes des banques commerciales, de détail et d’investissement, Des prêts sans garantie, dans la limite approuvée par la filiale, Des mécanismes de partage de risque plus solides, Et surtout, un accompagnement non financier élargi, allant de la formation technique à l’accompagnement stratégique, en passant par des opportunités concrètes de mentorat, de réseautage et de mise en relation avec les grands donneurs d’ordres. Ce n’est pas qu’un produit, c’est un engagement. Ellever 2.0, c’est une plateforme de transformation inclusive, pensée pour le long terme. Leur objectif est d’en faire un outil structurant, capable de modifier les règles du jeu dans l’accès au crédit, et surtout de faire émerger une génération de femmes chefs d’entreprises résilientes, autonomes, et contributrices nettes à l’économie nationale, a-t-il expliqué.
Saouti Cissé