« Ils ont tellement volé mes animaux, des bœufs, des moutons, des chèvres. Le jour où ils ont attaqué, ils ont tout pris », se lamente un éleveur du centre du Mali. « Nous serons heureux, si on arrive à récupérer nos troupeaux et si on ne les retrouve pas, que le gouvernement crée un projet qui pourrait nous aider », poursuit un autre.
Ces victimes de vols de bétail regrettent que les auteurs de ces actes « soient sans inquiétudes ». Cependant à Bafoulabé et Mahina, dans la région de Kayes, des initiatives mises en place par les communautés commencent à porter fruit. Il s’agit de la mise en place d’une brigade, explique Adama Bandiougou Sissoko, maire de la commune rurale de Mahina. « La brigade de gendarmerie fait de son mieux, malgré qu’il y ait un manque d’agents », déclare l’élu communal de Mahina. « Tous les jours, des voleurs sont arrêtés et ils ont aussi des informations grâce à la population », précise M. Sissoko. Pour encourager les initiatives, des dons de carburant sont effectués à la gendarmerie locale, poursuit-t-il. Au Nord du pays, les communautés des régions de Ménaka et Tombouctou subissent beaucoup de vols. Dans ces localités, la société civile lance la sonnette d’alarme. « Ce qui est étonnant, c’est que dans cette mosaïque, les Famas, les groupes armés signataires ou non, tous ceux-ci sont dans cette zone. Que des troupeaux qui sont conduits à pied puissent être volés à coup de centaines et de milliers, c’est inadmissible », déplore Boubacar Mahamane Maïga, du collectif « Tombouctou réclame ses droits ». Selon lui, vu la persistance du phénomène, « une approche communautaire globale doit être envisagée pour apporter une solution à ce problème ».
SOURCE: RURAL24