Dans le cadre de la troisième édition de la Semaine Nationale de la Réconciliation (SENARE), qui se tient actuellement au Mali et dans les ambassades maliennes à travers le monde, un focus a été fait sur l’un des instruments de la politique nationale de réconciliation il s’agit de l’Autorité de Gestion et de Réparation en faveur des Victimes de crise au Mali (AGRV).
Créée en mars 2023 par le ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion sociale, l’AGRV est une jeune structure dirigée par un secrétaire exécutif. Sa mission principale consiste à recenser et indemniser les victimes des crises qu’a connues le Mali depuis 1960 jusqu’à nos jours.
Selon le secrétaire exécutif, M. Sidi Almouctar Oumar, intervenant sur les antennes de la télévision nationale, « notre pays a connu, de 1960 à nos jours, de graves crises qui ont entraîné de sérieuses violations des droits de l’homme. Devant ces enjeux, il était nécessaire de prendre en charge ces victimes qui demandent justice et réparation. » C’est dans ce cadre que l’AGRV a été créée.La mission de l’AGRV est d’assurer la gestion et la réparation des préjudices causés par les violations graves des droits de l’homme, survenues lors des différentes crises que le Mali a traversées.
M. Sidi Almouctar Oumar a précisé que l’AGRV est chargée de plusieurs missions essentielles à savoir élaborer des mesures de réparation, évaluer les préjudices subis, déterminer les indemnisations, fournir des réparations aux victimes, gérer les fonds alloués, et suivre la mise en œuvre des recommandations symboliques.
L’AGRV a également pour mandat de proposer des mesures institutionnelles et juridiques pour améliorer le fonctionnement de la structure.Pour accomplir cette mission, l’AGRV s’appuie sur une organisation interne bien structurée et une vision stratégique. Selon M. Oumar, la Politique nationale de la réparation, adoptée par le gouvernement, repose sur une vision forte, celle d’un Mali juste, réconcilié avec lui-même, où tous les citoyens jouissent des mêmes droits, et où les communautés se font mutuellement confiance, tout en plaçant leur confiance en l’État.
Depuis sa création, indique le secrétaire exécutif, l’AGRV a déjà tenu trois conseils d’administration. La structure a recruté son personnel, acquis des biens et des services nécessaires à son fonctionnement, et mis en place des outils de gestion, notamment un programme de communication et de formation.
« Tous nos départements sont désormais opérationnels, leurs chefs ont été nommés, et des antennes régionales ont été créées », a ajouté le secrétaire exécutif.
L’AGRV va poursuivre la mise en place de ses antennes régionales pour atteindre ses objectifs. Parmi les antennes déjà en place, celle de Tombouctou est opérationnelle, et dans les jours à venir, celles de Bamako, Ségou, Mopti, Gao et Kidal le seront également. « Tout est mis en œuvre pour que ces antennes soient pleinement fonctionnelles, et les responsables ont déjà été désignés pour les animer », a précisé M. Sidi Almouctar Oumar.
Brehima Diallo