Contribuer à l’épanouissement des jeunes, en particulier ceux du journalisme, à la sécurité juridique des maliens et au développement durable du Mali était le centre d’intérêt du triple ateliers organisé par l’Union des Journalistes Solidaires du Mali (UJS-MALI), en partenariat avec l’honorable Hamèye Founé Mahalmadane. C’était du vendredi 18 au samedi 19 octobre 2024 au Musée National.
Après l’atelier de renforcement de capacités sur le Marketing réalisé, en n collaboration avec le Cabinet Consulting Sô, ces deux jours consistait à la deuxième, troisième et quatrième atelier de formation de la jeune organisation parrainé par l’honorable Hamèye Founé Mahalmadane.
Organisé sous forme de Master class, ce trio de formation s’articulaient sur la Loi de la Cybercriminalité présenté par le Dr Adama Coulibaly, Procureur du Pôle National de Lutte contre la Cybercriminalité et l’éthique et la Déontologie journalistique présenté par M. Mamadou Talata Maïga, administrateur de la Maison de la presse. Ces deux modules ont été présentés le vendredi et celui de l’art oratoire a été présentés le samedi 19 octobre 2024 par M. Moussa Sylla certifié en art oratoire et meilleur débatteur de la JCI 2023 et Adama Kouyaté, certifié en prise de parole en public. Ces deux journées ont été parrainé par l’Honorable Hamèye Founé MAHALMADANE. Le thème de la rencontre du vendredi était :« Lutte contre la cybercriminalité et initiation à l’éthique et la déontologie journalistique : Enjeux et bonnes pratiques à l’ère numérique». Et celle du samedi portait sur : « prendre la parole en Public et Convaincre son Auditoire ».
Tout d’abord, il a rappelé que « l’Union des Journalistes Solidaires du Mali a vu le jour en février dernier. Elle a pour objectif d’unir et représenter les hommes de médias et particulièrement ses membres ; défendre et promouvoir leurs intérêts ; faire la culture de l’excellence; et promouvoir et encourager toutes initiatives propre à accroître les conditions socioprofessionnelles des journalistes et de la presse malienne et des corps professionnels du Mali.
En termes de spécificités, il a laissé entendre que « cette activité, visant à répondre à la politique nationale de communicationà travers le ministère de tutelle et celle de la Maison de la presse, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de notre plan d’action » La Clef de la Refondation » et particulièrement sa politique de promouvoir l’excellence. Ce programme prévoit d’organiser au minimum un atelier de formation par mois ».
Il a déclaré que « son objectif est de renforcer la capacité des participants sur les valeurs et normes journalistiques et les préparer à ne pas être piégé par les règles juridiques relatives à la loi de la Cybercriminalité ».
Cette formation est un élément clé de la croissance et du développement de nos entreprises. Elle nous permettra d’acquérir de nouvelles compétences et de se perfectionner dans notre domaine, ce qui se traduit : par l’amélioration de la productivité, de la qualité du travail et de la satisfaction des partenaires et des citoyen.
À la fin de cette rencontre, M. Binaté Ibrahim a affirmé que « nous espérons que chacun des participants puissent être des formateurs au niveau de leurs rédactions et auditoires respectifs ».
Un appel aux autorités et faîtières
Tout en rappelant la situation actuelle du pays et les défis auxquels notre profession fait face, il a demandé aux participants de suivre avec amour et sévérité, le cadeau en or que leur offre leur parrain. Le président de l’UJS-MALI a fait des plaidoyers aux autorités et faîtières de la presse.
Que « nous demandons aux autorités de la transition tant individuelle que structurelle, à multiplier ce genre d’oeuvres philanthropiques et également aux faîtières sœurs d’emboîter ce pas pour la préservation de nos valeurs et l’épanouissement des Journalistes, des organes et de la presse malienne.
M. Binaté, au nom de l’ensemble des membres de l’UJS-Mali, a remercié leur parrain notre, pas seulement pour le parrainage de leur association mais pour son brillant parcours, son engagement pour l’épanouissement de la couche juvénile, la sécurité des Maliens et le développement durable du pays.
À l’entame, de son intervention juste après avoir souligner les causes de l’absence du parrain, M. Boubeye Cissé a salué l’Union des Journalistes Solidaires du Mali ainsi que ses partenaires pour leur engagement sans faille dans le combat de l’assainissement du secteur de la presse au Mali.
Relative au thème, il a affirmé que « cet atelier apportera des solutions tant bien sur la compréhension desdits concepts que sur le respect du code d’éthique et de déontologie des médias».
Vu le dangers qui guette le secteur de la presse causé par la prolifération des réseaux sociaux, il a déclaré cet atelier devient ainsi pour nous un devoir moral et mémorable de par ces temps de désinformation, de malinformation et de cybercriminalité.
Face aux attaque des groupes armés terroristes sponsorisés par des puissances étrangères contre notre pays le Mali, il a fait savoir que « nous avons plus que jamais besoin d’une presse solide et fiable. La vérité, la rigueur, l’exactitude, l’intégrité et l’équité doivent être aujourd’hui des principes que tout bon journaliste se doit d’adopter pour l’intérêt supérieur du pays ».
Il a salué les nombreux efforts des faîtière de la presse qui œuvrent tant bien que mal dans la lutte contre les Fakenews et le respect de l’éthique et de la déontologie des médias via plusieurs ateliers de formation.
Tout en rappelant que « Rome ne s’est pas construite en un jour », il certifié que la persévérance reste la condition Sine qua none de la refondation de la presse au Mali.
Il a souhaité une formation très fructueuse à tous les participants et j’espère qu’à la fin de cette formation chacun aura profiter au maximum de l’expertise de nos chers conférenciers.
Le procureur du Pôle National de Lutte contre la Cybercriminalité a convaincu, par ses explications décortiquées, ce master class. Il a même profité pour parler des difficultés auxquelles ils font face et donner des conseils aux participants pour mieux s’adapter aux règles juridiques de la Cybercriminalité.
Des Conseils pour ne pas être piégé
Pour ne pas être piégé par la loi de la Cybercriminalité et s’y adapter, le Dr Adama Coulibaly appel les journalistes et hommes de Médias à faire preuve de plus de professionnalisme à travers leurs publications. Il demande aux journalistes, d’avoir au minimum trois sources avant de publier un article, particulièrement en ligne.
Selon lui, c’est en faisant bien notre travail de que pouvons les aider à atteindre leur mission, à savoir : lutter contre les injures, la diffamation ainsi que la criminalité sévissant dans le cyberespace. Ce qui fait de lui un véritable régulateur d’Internet au Mali.
Les difficultés du Pôle National de Lutte contre la Cybercriminalité
Après un brillant exposé sur les lois relatives à la Cybercriminalité et au cours des échanges avec les hommes de médias, le Dr Coulibaly a montré que son département est confronté à des problèmes notamment financiers et matériels.
En guise de rappel, Dr Adama Coulibaly, le Pôle national de lutte contre la cybercriminalité a été créé par les autorités pour sévir contre les dérives et les comportements défiants dans le cyberespace. Il continue que beaucoup de gens pensent que nous sommes en train d’empêcher les autres de parler, de s’exprimer. « Je vous rassure que les libertés sont intactes. Seulement, les excès ou les propos qui sont de nature à inciter à la violence, à porter atteinte à l’honneur ou à la dignité d’autrui, sont réprimés », précise le procureur anti-cybercriminalité. Il ajoute que son cabinet mène un combat acharné contre les diffamations, les injures sur les réseaux sociaux, l’escroquerie en ligne, le vol d’informations, d’entreprises ou même de données sensibles de l’État.
Pour lui, la cybercriminalité est définie comme toute infraction pénale destinée contre les outils numériques, les nouvelles technologies de l’information et de la communication ou les infractions commises à l’aide d’Internet.
Le procureur Adama Coulibaly a expliqué que « la saisine du pôle n’est pas liée forcément à la présentation d’une plainte. Il suffit qu’il y ait une infraction à la loi pour que nous poursuivions». Et de préciser, «il y a des poursuites sans que des mesures de contrainte qu’on appelle communément les mandats de dépôt ne soient décernés… La particularité est que nous sommes dans un secteur à fort résonance. Nous sommes avec les professionnels des médias, des activistes, des influenceurs, des chanteurs, des comédiens, des leaders d’opinion dont les activités sont visibles. Ce qui fait que, par ricochet, chaque fois que nous posons un acte, il est médiatisé».
L’administrateur de la Maison de la presse, M. Mamadou Talata Maïga a beaucoup apprécié cette dynamique salvatrice tant pour les participants, les organes de presse et la préservation des valeurs de l’éthique et la Déontologie journalistique et du journalisme au niveau national. Il a rappelé que cette rencontre répond à la politique de la maison de la presse qui est celle des journalistes et des faîtières de la presse.
Le représentant de l’Union Nationale des Jeunes Éditeurs de la Presse accueilli à bras ouverts cette initiative et appel les partenaires à appuyer ce genre d’oeuvres philanthropiques.
Ces ateliers de formation marquent une étape importante dans l’appropriation, par les journalistes, des outils et des connaissances nécessaires pour naviguer dans un environnement médiatique de plus en plus complexe. En mettant l’accent sur la loi de la cybercriminalité et l’éthique , cette initiative contribue à renforcer la profession de journaliste. La multiplication de ce genre d’activité permetta sans doute malgré le contexte difficile dans lequel nous, à la presse de faire face aux défis et permettre à mieux s’adapter aux lois juridiques relative à l’ère numérique.
CCOM UJS-MALI