Engagée dans le processus de paix et de réconciliation nationale, l’ancienne ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Oumou TOURÉ non moins membre du comité de pilotage du dialogue inter-maliens s’est exprimée lors d’un entretien à bâton rompu pour inviter tous les maliens sans distinction à prendre part à la phase nationale du dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation.
Dans son entretien, l’ancienne ministre s’est d’abord réjouie de la participation massive des maliens autour des phases communale et régionale du dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation. Elle dira que les maliens étaient mobilisés pour ce rendez-vous et qu’ils avaient beaucoup de choses à se dire. « Ils se sont retrouvés, parlés et faire un diagnostic sans complaisance de la situation du pays », a-t-elle déclaré. Elle a rappelé que quand on dit dialogue inter-maliens, c’est lorsque cela se passe entre maliens et c’est qui est d’ailleurs une très bonne chose. « La parole a été donnée depuis à la base, c’est-à-dire dans les communes, les régions où il y a des populations » a-t-elle rappelé avant d’ajouter que ces populations vont discuter sur les véritables problèmes qu’elles sont confrontées à savoir l’insécurité, le coût de la vie, l’éducation et de tout genre. Selon l’ancienne ministre, ces populations ne parleront que de leurs préoccupations. En ce qui concerne les recommandations formulées sur la prolongation de la transition, élévation de grade des cinq colonels…, l’ancienne ministre dira qu’il faut respecter les points de vue de chacun. Selon elle, ce sont des citoyens qui ont dit lors des phases communales et que leurs avis soient respectés. Elle a expliqué que les membres du comité de pilotage du dialogue inter-maliens ont été envoyés comme délégués dans toutes les localités où ces phases se sont tenues et qu’ils ont fait de rapports. Elle a signalé que beaucoup de choses se sont dites par les maliens et des recommandations ont été formulées par rapport à l’insécurité, aux services sociaux de base, à l’enclavement, à l’école, à la santé et ce qui sont mêmes les plus importantes. À leur niveau, elle dira que le comité a pour travail de synthétiser tout ce qui a été dit sur l’ensemble du territoire national. Ce comité doit rendre compte d’une manière ou d’une autre. « La phase nationale permettra aux délégués venus de toutes les régions du Mali et de la Diaspora de se retrouver pour parler et faire un diagnostic sans complaisance sur la situation du pays », a-t-elle martelé. Et d’ajouter qu’après la validation des recommandations que le comité de pilotage du dialogue inter-maliens va faire un rapport pour remettre à qui de droit. Elle a souligné que les différentes commissions vont également travailler sur les thématiques.
Parlant du boycott des partis politiques au dialogue, l’ancienne ministre dira que ce dialogue se passe de façon démocratique, car ceux qui participent sont des maliens et qui sont au dialogue par leur citoyenneté. Oumou TOURÉ pense aussi que ce dialogue sera une occasion pour les maliens de se concerter sur les questions sécuritaires afin de trouver des solutions idoines et durables, car il n’y a pas, selon elle, une définition universelle à l’insécurité. Elle a ajouté que l’armée malienne est entrain de prendre son courage à deux mains pour combattre cette crise. « Les maliens doivent avoir confiance à l’Autorité de l’Etat », a-t-elle indiqué.
Pour ceux qui disent que la Conférence d’Entente Nationale, le Dialogue National Inclusif, les Assises Nationales de la Refondation n’ont puissent résoudre la crise malienne, l’ancienne ministre a rappelé chronologiquement que tous ces événements sont organisés par des personnes différentes et dans les contextes différents. « Chaque assise à sa particularité. Les événements qui n’ont pas les mêmes causes ne peuvent pas produire les mêmes effets », a-t-elle laissé entendre. Et d’expliquer que ce dialogue inter-maliens intervient après la fin de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger qui n’est pas parvenu à ramener la paix au Mali et qu’il resté caduque.
« C’est pourquoi le Président de la transition a initié ce dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation afin de rassembler tous les maliens, de se parler et de trouver des solutions à la crise », a-t-elle affirmé avant d’inviter tous les maliens à ce dialogue pour une sortie définitive de la crise.
Alassane Cissé