Les familles, et surtout les jeunes, découragés partent à la recherche d’une meilleure chance ailleurs.
Pluies irrégulières et diluviennes, pics extrêmes de température, vents violents chargés de poussière et sécheresse sont devenues plus fréquents au Mali, mettant à dure épreuve les agriculteurs.
Les communautés doivent s’adapter aux perturbations du climat et augmenter la résilience de leurs moyens de subsistance.
« Auparavant, nous commencions à semer juste après les premières pluies. Aujourd’hui, nous savons que pour qu’une récolte soit réussie, le semis ne peut avoir lieu que lorsqu’au moins 30 millimètres de pluie sont tombés, afin que le sol soit suffisamment humide » résume Sidiki Coulibaly, producteur et collecteur de données météorologiques à M’Penesso.
Au Mali au cours des trente dernières années, les effets du
changement climatique sont devenus de plus en plus évidents. Les précipitations se concentrent désormais sur une durée beaucoup plus courte et sont par conséquent extrêmement abondantes. Parfois les orages sont si violents qu’ils causent des inondations locales.
Les sécheresses, lorsqu’elles surviennent, sont aussi plus sévères. La surexploitation des terres aggrave la situation : les sols sont épuisés par les pratiques agricoles conventionnelles et sont incapables de retenir l’eau. Les producteurs sont donc tentés chaque année d’aller vers des nouvelles terres agricoles en coupant le peu de zone boisées qui reste, aggravant la désertification et l’insécurité alimentaire.
Résultat : les familles, et surtout les jeunes, découragés partent à la recherche d’une meilleure chance ailleurs.