
Lutte contre la pollution plastique : Le RENAVAD plaide pour l’application stricte de la loi sur les sachets plastiques non biodégradables
Dans le cadre de la Quinzaine de l’environnement, un atelier de sensibilisation sur les effets néfastes des plastiques s’est tenu ce samedi 14 juin à la mairie de la commune VI du district de Bamako. Organisée par le Réseau national des acteurs de la valorisation des déchets plastiques au Mali (RENAVAD), cette rencontre visait à attirer l’attention des autorités et de la population sur l’urgence de renforcer les actions pour un environnement sain.
L’atelier s’est déroulé en présence de plusieurs personnalités, dont le coordonnateur des chefs de quartiers de la commune VI, M. Seydou Sangaré, le représentant du maire, M. Cissé, ainsi qu’un public venu nombreux pour la circonstance.
Le thème retenu est << Plaidoyer pour l’application de la loi sur l’interdiction des sachets plastiques et la valorisation des sachets biodégradables>>.
À cette occasion, le président du RENAVAD, Cheickina Hamala Koné, plus connu sous le nom de Sekou, a rappelé que cette activité s’inscrit dans le cadre de la Quinzaine de l’environnement. Il a salué la reconnaissance du réseau au niveau national, soulignant que leur initiative figure parmi les activités retenues dans le programme officiel. « L’activité est axée sur le plaidoyer. Nous demandons l’application stricte de la loi interdisant la production, la commercialisation et la vente de sachets plastiques non biodégradables, tout en promouvant l’usage de ceux qui sont biodégradables », a-t-il déclaré.
Le RENAVAD milite également pour une synergie d’action entre citoyens, autorités et acteurs du secteur afin d’organiser régulièrement des journées de salubrité. Pour M. Koné, cette mobilisation collective est essentielle pour assainir le cadre de vie et faire respecter les lois environnementales.
Il a aussi tenu à mettre en lumière le rôle crucial des entrepreneurs informels œuvrant dans la valorisation des déchets plastiques au Mali. Selon lui, ces acteurs méritent davantage de reconnaissance et de soutien car leur contribution à la protection de l’environnement est notable. « Ce sont de véritables entrepreneurs qui transforment les déchets en ressources. Il est temps que la population reconnaisse leur utilité et que les autorités les accompagnent », a-t-il plaidé.

Le RENAVAD prévoit d’intensifier ses actions dans les jours à venir. Des journées de salubrité communautaire seront organisées pour inciter les populations à s’impliquer activement dans l’assainissement de leur cadre de vie. Des campagnes de sensibilisation à travers les radios et télévisions sont également en projet pour amplifier la portée de leurs messages.
Cheickina Hamala Koné a terminé son intervention en insistant sur la nécessité d’une collaboration étroite avec le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable pour parvenir à des solutions durables. Selon lui, la valorisation des déchets plastiques représente une réponse stratégique aux défis environnementaux, à condition que les textes soient appliqués avec rigueur.
« Ce ne sera pas facile, mais avec la volonté politique, l’engagement des acteurs et la sensibilisation des citoyens, nous pouvons y arriver », a-t-il affirmé.
Moussa Ibrahim
Cette publication se situe dans le cadre de la 26ème édition de la quinzaine de l’environnement, San 2025. Vivement la 27ème édition.