I CONTEXTE
Après presque deux ans depuis le Coup d’Etat du 18 Août 2020, suivi du Coup de force du 24 Mai 2021, il y a eu des avancées mais il reste encore énormément à faire. Au niveau des points positifs, on peut citer les Assises Nationales de la Refondation, la mise en place du Comité de suivi y relatif, la montée en puissance de l’Armée Malienne en équipements, en troupe et en victoires. Ceci dit, il persiste encore aujourd’hui un embargo économique sur le Mali, qui entraine une cherté de la vie et une baisse du pouvoir d’achat. Cet embargo est également lié à l’absence de Calendrier et de Chronogramme précis de la transition.
Soutenue par l’existence de plusieurs crises que nous allons citer de manières sommaire ;
- La Crise Scolaire et les grèves nombreuses
- La crise sécuritaire que traverse le pays depuis 2012, notamment au Nord et au Centre, de notre bien commun, le MALI
- La crise économique qui bien qu’existante depuis plusieurs décennies, s’est vu accru, par la faible création d’entreprises génératrice d’emplois qui nécessitent peu de qualification
- La crise social, difficultés ou impossibilités d’accès à l’eau potable et à électricité dans une grande partie du pays et chômage croissant dû en partie au manque de diversification des domaines d’apprentissages et d’études, donc de ressources humaines qualifies dans plusieurs domaines, mais aussi du niveau insuffisant d’enseignements pour un peuple qui a pourtant une soif d’apprendre
- La crise politique qui persiste depuis l’avènement de la Démocratie, opposition, majorité, société civile, leaders religieux et d’opinion
- La crise identitaire du à la faible sensibilisation et formation sur les signes, emblèmes, devises de l’ETAT et leur signification, ainsi que l’insuffisance d’actions civiques et citoyennes (notamment à travers des initiatives de UNIR comme « L’Ecole du Peuple »
Pour répondre à ces maux dont souffrent le Mali, il faudra en plus des chantiers déjà entamé, mettre un accent particulier sur la REDEVABILITE et l’EXEMPLARITE
II JUSTIFICATION
Toujours pas d’échéances électorales fixées, réformes institutionnelles et constitutionnelles importantes à venir, grogne d’une partie de la classe politique et de la société civile qui se sentent exclu du jeu démocratique.
III MOYENS
CNT, PRIMATURE, PRESIDENCES, COUR CONSTITUTIONNELLE et PARTENAIRES
IV PROPOSITIONS
- REDEVABILITE
- Mise en place une Cellule d’Analyse des Politiques Publiques et d’Evaluation de l’Action Gouvernementale
La Cellule d’Analyse des Politiques Publiques et d’Evaluation de l’Action Gouvernementale (CAPEG) sera une structure administrative créée auprès de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement. Ses principales missions comprennent :
- Aide à la prise de décisions en matière de réformes et de formulation des politiques publiques à travers des études et analyses stratégiques dans les différents secteurs économiques et sociaux ;
- Appui technique au Cabinet du Premier Ministre dans le cadre du suivi de l’action gouvernementale à travers l’adoption d’outils appropriés d’évaluation de la performance ;
- Appui du Gouvernement dans la mise en œuvre et le suivi des engagements avec les partenaires économiques, financiers et sociaux ;
- Conception et suivi des tableaux de bord des indicateurs de gouvernance politique et économique ;
- Développement de la recherche et de l’analyse prospectives et modélisation des phénomènes économiques et sociaux.
La mise en œuvre de ses missions repose sur trois organes :
- un organe d’orientation assuré par le Directeur de Cabinet du Premier Ministre ;
- un Secrétariat Permanent, organe d’exécution dirigé par un Coordonnateur assisté d’un Coordonnateur Adjoint, composé de quatre unités et d’un service administratif et financier ;
- et un comité scientifique (non permanent) qui est une instance de validation des études et des programmes de réformes proposés par la CAPEG.
De façon opérationnelle, la CAPEG assure entre autres :
- la production des rapports trimestriels et annuels relatifs à la mise en œuvre du programme de renaissance II ;
- l’appui technique aux départements Ministériels dans l’élaboration de leurs plans d’actions et dans le suivi de leurs mises en œuvre;
- la production de notes d’analyse et de synthèse globales de performances dans la mise en œuvre du programme gouvernemental ;
- la réalisation des analyses et études prospectives ;
Le CAPEG existe déjà au Niger depuis près de deux ans avec des résultats très encourageant sur le plan national et international, il serait donc pertinent dans le contexte particulier du Mali, d’avoir organisations similaires avec les même vocations et quelques singularités.
- Mise en place par la suite d’une Cellule d’Analyse des Politiques Publiques et d’Evaluation de l’Action Présidentielle
Basée sur le même principe de fonctionnement que le CAPEG, la Cellule d’Analyse des Politiques Publiques et d’Evaluation de l’Action Présidentielle (CAPEP) sera une structure administrative rattachée à l’Assemblée Nationale.
- Mise en place d’un livre noir au niveau de la Présidence et d’un livre blanc au niveau du Gouvernement
- Le livre noir, permettra au Président sortant de laisser des informations qu’il jugera précieuses pour le devenir de la nation et la défense de ses intérêts. (Consultable uniquement par le Président entrant)
- Le livre blanc, même principe que pour le livre noir, mais cette fois-ci dans le cadre des Ministres et du Premier Ministre.
- Revue des travaux de la Commission qui a été créé pour se pencher sur la révision constitutionnelle et mise en place d’une commission mixte composée de représentants de la société civile, des chefs coutumiers et religieux, de partis politiques et d’experts, pour ladite révision et de l’Accord d’Alger
- Etablissement d’un Pacte social global et d’un contrat social à chaque investiture présidentiel sur lequel le Président sera évalué par le CAPEP, avec possibilité exceptionnellement de l’octroi d’un Troisième Mandat pour les Présidents qui auront atteints plus de 70% de leurs objectifs chaque année, durant deux mandats, sans discontinuité
EXEMPLARITE
- Pour les Gouvernants
Comme le dit une maxime populaire Mandingue, Kami bé a Yè mogo dé Ton Filé (La pintade regarde la partie occipital du crâne, c’est-à-dire le dos de la tête de son Chef). Au Mali on a une masse financière de 150 Milliards de Francs CFA par Mois pour les fonctionnaires avantagé compris, dont 70 Milliards pour les salaires. Si l’Etat réalise une épargne de 10% seulement, cela engendrerait 7 Milliards par mois qui peuvent être reversé dans le compte de la Solidarité logé à la BDM, cela n’inclut pas l’apport de la Diaspora, des bonnes volontés du secteur des affaires et éventuellement des partenaires.
Avant que l’on ne puisse élargir ce principe à tous les fonctionnaires, il serait pertinent que le Président de la Transition, le Premier Ministre, les Ministres, les Membres du CNT baisse leur salaire de 30% pour le consacrer à ce fond solidaire, qui permettra de combler les gaps, une partie du déficit budgétaire, ainsi que l’apaisement de la grogne social. Le sommet doit donc montrer l’exemple, et aucun sacrifices ne saurait être de trop pour le Mali.
- Pour les Gouvernés
Il s’agit principalement de s’acquitter de ses devoirs, civiques, légales et citoyennes. Demandons nous ce que nous pouvons faire pour le Mali, plutôt que d’attendre toujours TOUT du Mali. Bien évidement des actions concrètes peuvent être menées collectivement sur plusieurs plans (Citoyenneté, Assainissement, vivre ensemble) mais aussi individuellement.
Ce document sommaire qui ne saurait etre exhaustif est une esquisse, un tableau plus complet sera proposé sous forme de rapport, enrichi par la participation de différents experts en Économie, Droit, Gouvernance, Sport, Culture, Santé, Alimentation, Environnement…
Bamako, le 05 Mai 2022.
Assane Magatte Seye
Coordinateur Général