
INVITATION A DÉFENDRE LA PATRIE AVANT DE S’EN ALLER AU PARADIS !

Comment, après les perfides attaques terroristes qui ont visé Dioura, Boulkessi, Diafaranbé, Mahou, et encore, ne pas évoquer la mémoire de feu le Capitaine Malick Tessougué, brave parmi les braves officiers qui ont fait, avec leurs subordonnés, la gloire de l’Armée nationale du Mali, sur notre sol et dans nos airs, mais aussi ailleurs ? Peut-on et doit-on jamais oublier ce fils de la patrie qui, alors admis à la retraite, dont l’âge ne permettait donc pas de le maintenir en activité militaire, qui endossa librement l’uniforme des FAMAs pour venir servir parce que les terroristes avaient repris du poil de la bête, parce qu’il avait la forte conviction que nul, fût-il alité dans un hôpital, n’a d’excuse pour ne pas monter sur les remparts car l’ennemi ne démordra jamais ? A Songho, ville située à dix kilomètres de Bandiagara où se tient la foire hebdomadaire, un vendredi saint, 03 décembre 2021, des forains s’y rendant ont subi le feu de l’enfer, le véhicule à bord duquel ils s’étaient installés a été mitraillé et incendié ! Cette tragédie a une explication. Quelques six mois après la rectification de la trajectoire de la Transition, les FAMAs avaient repris l’initiative en renversant la tendance, en allant attaquer tous les sanctuaires terroristes, les détruisant, ce qui avait fait changer à la peur son camp. Mais l’ennemi sans foi, ni loi, à multiples visages, n’arrêtera jamais ses équipées sanglantes, ses crimes odieux. Quatre mois après Songho, le dimanche, 24 avril 2022, il s’en prendra à Bapho, Niono et Sévaré, dans une chorégraphie démoniaque qui ressemble à celle servie au mois de mois dernier et au début de ce mois juin à Dioura, Boulkessi, Mahou, Diafarabé… Ces localités, comme Indélimane ou Sobane Da, n’en doutons pas, sont encore des cibles pour l’ennemi. Raison pour laquelle, très certainement, notre compatriote Boubacar Touré, juriste au Canada, alerte dans notre présente édition, comme il l’a toujours fait quant à la nécessité d’une mobilisation générale patriotique, celle notamment des réservistes de l’armée. On se rappelle le Président IBK en train de tancer à Kolongo le malheureux général Abdoulaye, alors chef d’état-major général des Armées, qu’il menaça de relever de ses sacrées fonctions « si jamais nous nous faisions à nouveau surprendre ». Le temps révélera que c’était de la part du chef de l’Etat une réaction à la Sainte-Nitouche rejetant toute la faute sur l’Armée nationale qui est d’être une institution où se cachent des mauviettes. IBK occultait superbement la responsabilité des gouvernants, ce qui a été éloquemment gravé dans les paroles avant trépas prononcée par le Capitaine Sékou Traoré dit BAD devant les élèves-maîtres d’Aguel Hoc en 2012, avant son atroce assassinat avec sa troupe.

Reprendre de gré le service militaire après la retraite demeure un message fort du Capitaine Malick Tessougué qui s’en est allé au paradis, nous laissant à nos responsabilités individuelles et collectives dans la défense du Mali. Il s’adresse aux générations présentes et futures, civiles et militaires, hommes et femmes, jeunes et vieux. Le Mali ne doit pas périr, il doit vivre selon les valeurs que nous ont léguées nos ancêtres. Pour cette raison également, notre compatriote Sory Ibrahim Traoré, Chevalier de l’Ordre national du Mali, président de FER-Mali (Front pour l’Emergence et le Renouveau du Mali, a publié une tribune que nous partageons : « Il urge de créer un corps des réservistes de l’armée malienne dans chaque commune du Mali. Le Mali est en guerre, nous devons prendre des mesures individuelles et collectives qui vont avec cette réalité funèbre imposée à notre peuple. Pour permettre à l’ensemble des maliens de répondre à l’appel de la Patrie en cas d’agression des forces du mal et conformément à la constitution qui fait de La Défense de la Patrie un devoir civique, je recommande fortement aux autorités maliennes de créer un corps de réservistes de l’armée malienne qui sera constitué des patriotes de chaque commune du Mali prêts à être mobilisés à chaque fois que besoin sera. Les réservistes de l’armée doivent être des volontaires de bonne moralité, physiquement et mentalement aptes à servir sous les couleurs nationales au côté des forces de défense et de sécurité ».
Amadou N’Fa Diallo
Source : journal Le National n°698 du jeudi, 12 juin 2025.