Le mouvement citoyen Appel à agir regroupant des militants de la société civile et de l’opposition persiste et signe : Ali Bongo doit comparaître devant la justice afin qu’une expertise médiale soit effectuée sur sa personne pour avoir s’il est capable ou non de diriger le Gabon. Une demande formulée dès 2019, déboutée en première instance avant d’être approuvée en appel puis finalement annulée en cassation. Ce vendredi 21 janvier, nouvelle étape judiciaire devant la Cour de cassation justement, pour statuer sur les décisions rejetant la demande de comparution du président devant les tribunaux civils.
Devant les juges de la Cour de cassation, Me Irénée Mezui Mba est venu dénoncer l’usage par le président Ali Bongo de son privilège des juridictions que lui confère la loi.
« Monsieur Ali Bongo clame haut et fort qu’il a le privilège des juridictions, c’est que l’on ne peut vous traduire en justice devant les juridictions de droit commun et en même temps, vous aussi vous ne pouvez pas traduire en justice devant les juridictions de droit commun. Donc, Ali Bongo ne peut pas dire « on ne peut pas me traduire », si on ne peut pas le traduire, alors lui aussi ne peut pas traduire devant les juridictions de droit commun. »
Depuis mars 2019, le mouvement Appel à Agir bataille pour obtenir la comparution du président Ali Bongo devant le juge afin qu’une expertise médicale soit réalisée pour savoir s’il est capable de diriger le Gabon après son AVC.
En face, la requête de ce mouvement doit être déclarée irrecevable, ont plaidé vendredi les avocats d’Ali Bongo. Parmi eux, Me Minko Mi Ndong. « La requête est irrecevable parce que ne remplissant pas les conditions qui permettent à la Cour de cassation de se prononcer sur le rabat. Donc le rabat vise à revenir sur la décision de la Cour, exceptionnellement sur une question de procédure et non sur le fond du litige. »
La Cour de cassation rendra son verdict le 25 février prochain.