Du 22 au 25 avril 2025, Bamako abrite pour la troisième fois après 2007 et 2015, la 16ème réunion annuelle du programme régional de production de coton en Afrique (PR- PICA). L’ouverture des travaux qui a eu lieu ce lundi, était placée sous la présidence du ministre de l’Agriculture qui, était représenté par M. Youba Ba, ministre de l’Elevage et de la pêche. C’était en présence du PDG de la CMDT, Dr. Nango Dembélé, le Président du Comité de Pilotage du PR-PICA, M. Luc Abadassi, le responsable du pôle d’exploitation ainsi celui de la communication de la BDMsa ainsi que les experts venus des pays membres du PR- PICA.
Dans l’organisation de cet importante rencontre qui regroupe les représentants de 8 pays producteurs de coton de l’Afrique de l’ouest et du Centre à savoir le Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Sénégal, du Togo, du Cameroun et du Tchad, la BDM, partenaire naturel de la CMDT n’est pas resté en marge. Elle a reçu l’appui de ses partenaires dont la Banque de Développement du Mali (BDM).
Selon les explications de M.Mamadou Daba Kouyaté, conseiller spécial du PDG, la BDM est la première et principale institution de financement de la CMDT plus de 20 ans notamment à travers la mobilisation des fonds de financement des campagnes cotonnières et des infrastructures de décorticage du coton graine avec plus de 200 milliards par ans.
‘’Présente à la réunion du PR-PICA à travers une équipe de haut niveau pour prendre part non seulement aux travaux, mais aussi la BDM sa dispose un stand pour exposer à l’intention du public les services, le savoir-faire et les produits bancaires mis au point par la banque en vue de satisfaire les besoins de toutes les catégories de clients’’, ajoute le responsable de la communication de la BDM.
Auparavant, le PDG dans son discours de bienvenue, avait fait savoir que cette réunion bilan du PR-PICA qui se tient à une période critique pour nos différente filières cotonnières en termes de changements climatiques (déficit pluviométrique), de crises liées à l’invasion des jassides en 2022 (qui avaient fait chuter la production coton d’environ 50% dans certains pays) et en termes d’insécurité récurrente, rendant difficile l’encadrement des producteurs dans certaines zones cotonnière de la sous région.
Pour sa part, le président Comité de pilotage PR-PICA a ajouté que face à ce phénomène, fort heureusement, les chercheurs ont proposé des produits pour la gestion de ces jassides, ce qui a permis de limiter les dégâts au cours de la campagne 2023/2024. A ses dires, 3 commissions de chercheurs travaillent au niveau du Programme: La Commission entomologie; La Commission agronomie; et la Commission amélioration variétale pour promouvoir la culture du coton dans les différents pays membres.
Dans son discours ayant marqué le début des travaux, le ministre Youba Ba a déclaré que ‘’l’intérêt et de la confiance que vous portez au PR-PICA, qui d’une part s’érige en un cadre privilégié d’harmonisation des résultats de la recherche sur la gestion des ravageurs du cotonnier, de la fertilité des sols, de l’amélioration variétale et d’autre part, du renforcement des capacités des acteurs impliqués ; toute chose qui concourt à la pérennisation des filières cotonnières d’Afrique’’.
Pour le ministre Ba, le développement socio-économique de la plupart des pays de la sous-région que vous représentez ici, est fondé sur l’Agriculture en général et sur la culture du coton en particulier, qui contribue fortement à la création de richesses en milieu rural.
‘’Il me paraît important de souligner qu’en dépit des efforts accomplis, beaucoup reste encore à faire pour améliorer davantage le rendement au champ. Il s’agit notamment des questions liées à l’amélioration variétale, à la fertilité des sols et à la gestion efficace des ravageurs. Les effets des changements climatiques nous imposent des stratégies d’atténuation et d’adaptation renforcées pour l’amélioration des revenus des producteurs’’, déclare-t-il.
A côté de ces questions liées à la production agricole, il ajoute que la transformation locale de la fibre et des coproduits du coton se présente comme un autre défi à relever, afin de contribuer substantiellement au développement socio-économique de nos différents Etats.
Ajoutons que l’un des objectifs de cette rencontre est de présenter les résultats des travaux de recherche-vulgarisation menés au cours de la campagne et 2023/2024, et les perspectives en matière de gestion intégrée de la production cotonnière (gestion des ravageurs, de la fertilité des sols et la problématique des nouvelles variétés adaptées aux variations climatiques).
Brehima DIALLO