L’Union des Journalistes Reporters du Mali (UJRM) en partenariat avec la Fondation Friedrich-Ebert a organisé ce vendredi, 26 juillet 2024, en prélude de la de la troisième édition de sa nuit, une journée de réflexion sur conditions de travail et de vie des journalistes au Mali.
C’était au CICB en présence d’une représentane du ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’administrateur, la représentante résidente de la Fondation, Svenja Bode, les président de l’UJRM, M. Boubacar Kanouté ainsi que les pannelistes.
L’objectif général de cette journée de réflexion vise donc à analyser, sans complexe, l’état de la presse au Mali et les conditions de travail et de vie des journalistes qui les animent.
De façon spécifique, elle vise à faire un état de la situation de la presse au Mali ; créer un cadre de réflexion sur les conditions de vie et de travail des Hommes de media; créer un réseau de suivi de la situation de la presse avec les 100 participants.
Depuis la création de l’UJRM s’est donnée comme vocation principale la lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes reporters a expliqué son président. Cette journée est une volonté manifeste d’y parvenir, car elle permet aux grandes figures de la presse malienne d’intervenir sur des thématiques cruciales pour l’avenir des médias et le devenir des jeunes journalistes maliens.
»Avec ces experts du monde des médias, nous devons chercher à comprendre s’il est nécessaire d’avoir autant de titres de journaux, de radios ou de télévisions comme c’est le cas aujourd’hui, alors que le marché publicitaire est de plus en plus faible. Il s’agira aussi de questionner notre façon de faire afin de savoir si les modèles d’entreprise de médias initiés sont de nos jours viables », souligne Boubacar Kanouté.
A ses dires, les bouleversements technologiques que connait continuellement la société obligent les journalistes à s’adapter en permanence, et notamment à adapter leurs pratiques et leurs manières de travailler. »Avec le numérique, la concurrence est rude et les anciens médias n’ont pas le droit à l’erreur. S’ils veulent subsister, il va falloir vivre avec son temps. Les patrons de presse sont avertis, ils doivent suivre cette évolution au risque de voir leur outil de travail progressivement perdre du terrain, donc des journalistes davantage précarisés avec un pouvoir d’achat quasi inexistant », précise le président de l’UJRM.
Le panels étaient animés par les spécialistes dont : le président de la Maison de la Presse Bandiougou Danté, sous le thème »Les difficultés des médias audiovisuels au Mali et leur nécessaire adaptation au bouleversement numérique »;
Aboubacar Maïga, Directeur général de l’École supérieure de journalisme, et science de communication, sur le thème : » La nécessaire adaptation de la formation pour permettre aux futurs journalistes de tirer un meilleur profit des TIC »;
Salif Sanogo, ancien Directeur général de l’ORTM sur le thème : « Conférence sur l’état global de la presse dans le monde et en Afrique à l’heure du numérique avec les bouleversements engendrés » et enfin le doyen Diomansi Bomboté sur le thème : « Presse écrite et révolution numérique, menaces ou opportunités ».
Brehima Diallo