Le 26 mars 1991 consacre l’ouverture à l’ère dit démocratique et au multipartisme intégral en République du Mali. Cette ère aussi importante aux yeux du Mali dans son ensemble fut obtenue au prix du sang d’un peuple qui croyait en une aspiration légitime : la gouvernance au service du peuple tout en donnant l’opportunité à chacun d’y participer.
33 longues années se sont écoulées, hélas ! Le malien est toujours à la recherche de ce fameux rêve de vie sur le plan personnel que collectif.
S’il y’a un seul baromètre ou critère d’évaluation du système de gouvernance, l’instrument ou l’unité de mesure serait le minimum de satisfaction d’un peuple et sa reconnaissance dans son régime de gouvernance. De 1991 à nos jours, le malien a perdu toute forme de confiance dans le mode de gouvernance qu’il subit au nom d’une pseudo démocratie.
Le maître mot galvaudé par les chantres de cette lutte dite démocratique était la LIBERTE.
Sommes-nous collectivement posés la question de la signification du mot liberté dans nos langues et nos cultures ? Devoir de Génération invite les Maliens collectivement à cette réflexion.
Toutes les guerres ou batailles ont des conséquences. Quelles furent les conséquences de la bataille du peuple malien en 1991 ?
Nous ayant fait croire à la victoire du peuple pour l’accomplissement ou la réalisation d’un rêve : ces piètres intellectuels de l’époque ont de manière machiavélique manipulé la conscience collective à des fins uniquement claniques qui a eu comme corollaires la perte de toute valeurs et vertus morales pouvant être le socle d’une société exemplaire telle que nous fûmes jadis.
Ces universitaires bavassassants de l’époque, experts dans le mensonge, le montage, la calomnie, sont arrivés à créer leur propre interprétation dictionnariale de certains mots :
Leur liberté veut dire la perte de toute notion de moralité, le renoncement à toute valeur sociétale, l’atteinte aux deniers publics sans crainte d’en répondre devant la loi, l’incivisme à outrance.
Leur démocratie veut dire désordre à tous les segments de la société, érection de segments ou de groupe pseudo intellectuels à chaque 5 années autour du gâteau à partager (le pouvoir), cela en trahissant les raisons pour lesquelles des innocents ont naïvement cru en eux en leur apportant leurs suffrages.
Leur démocratie signifie-t-elle l’association d’un clan qui n’a eu pour intelligence que la trahison collective et la mise en exergue du privé clanique et sectariste au détriment du service public ???
Leur démocratie serait-elle incompatible avec l’existence d’une forte armée ? Dans le cas du Mali la réponse est connue : OUI ! Et les conséquences nous les subissions de plein fouet, pendant que dans le monde réel au-delà de toute démocratie, il existe une forte armée.
Leur démocratie voudrait-elle dire l’inexistence de ressources humaines ??? L’administration malienne d’aujourd’hui en est l’illustration parfaite avec comme sacerdoce la culture de la médiocrité.
Leur démocratie face à la justice : de 1991 à nos jours, la justice est-elle au service du peuple ? Ou est-ce un levier de répression contre le peuple ??? Le peuple du Mali en est-il satisfait ???
Le point culminant et gerbant de toute cette souillure à laquelle ils ont collé le titre de démocratie s’est réalisé lorsque ces apprentis sorciers ou soi-disant démocrates (le pouvoir d’IBK et le M5RFP) se sont retrouvés au pied de celui qu’EUX-MÊME 25 ans auparavant avait traité et jugé de tous les mots (dictateur, voleur, assassin et que sais-j encore ?). Le général Moussa TRAORE afin que ce dernier puisse assurer une médiation entre eux au plus fort des manifestations aux raisons réelles inavouées qui ont emporté le régime jusqu’ici le mieux élu de l’histoire du Mali dit démocratique (le ridicule ne saurait tuer).
Alors à cet égard, interrogeons-nous s’il a une fois été réellement question du Mali ? Sommes-nous conscients des vrais enjeux de l’heure ?
Les récentes fissures honteuses entre les ‘’acteurs dits politiques’’ sont des indicateurs suffisants de l’incapacité de l’homme politique malien à se mettre une seule fois au service des intérêts du peuple. Nos soi-disant acteurs de premier plan rament à contre-courant de l’histoire en choisissant le moment historique où on parle de dialogue inter malien pour s’entre-déchirer sur la place publique pour des questions purement personnelles et outrancièrement individualistes et pécuniaires.
Du 26 mars 1991 au 05 juin 2020, le malien ordinaire cherche à comprendre, qu’est-ce qui n’a pas fonctionné et quel était le but réel du combat de ces acteurs ? Avons-nous été floués à nouveau comme il fut le cas en 1991 ?
Quelle explication avons-nous à ces coups d’Etats répétitifs voir cycliques ? Quels sont les facteurs qui permettent à l’armée de s’incruster de manière récurrente dans le débat politique ?
Le diagnostic est sans appel, le constat est amer, l’échec si frappant devient ahurissant.
Devoir de Génération regrette cette tragédie vendue sous le label d’une démocratie caractérisée par un amateurisme de premier ordre nous entrainant dans un naufrage collectif sous la houlette d’une génération universitaire ayant tous reçu du Mali.
A quoi assistons-nous aujourd’hui ???
La mort dans l’âme le peuple naïf se rend encore complice des manœuvres mises en place pour sa déliquescence totale sous une sauce agrémentée par un populisme d’une autre époque et d’un amateurisme inégalé depuis la nuit des temps qui ont comme première résultante l’incapacité à mettre à la disposition de ce même peuple le minimum de commodité vitale de base (l’électricité et l’eau) sous le fallacieux prétexte que l’urgence se trouve ailleurs. Hélas hélas hélas !!!
Toutes ces questions sans réponse couronnées d’incertitudes résultent en fait d’une immaturité des hommes qui constituent l’armoirie politique du Mali.
Au demeurant, L’association DG appelle à une véritable révolution d’idée dans la façon de faire en commençant par reformer l’accès à l’espace politique de toute personne physique ou morale en y imposant un minium de base afin que le peuple malien puisse y avoir une gouvernance digne du nom.
Cela permettra de proposer autre chose au maliens qui n’ont que trop souffert depuis l’ouverture dite démocratique qui en réalité n’a ouvert la voie qu’à la perversion de l’Homme malien !
Source : DEVOIR DE GENERATION