Contenu local au Mali, quels rôles et opportunités pour les Consultants maliens?, c’est le thème de ce 1er café RSE 2024 du Centre International pour le Conseil et la Formation (CICF), tenu le jeudi 15 février dernier à son siège sise à Faladie à côté de l’ancienne Direction générale des Douanes. Ce café est organisé en partenariat avec la FENACOM (Fédération nationale des consultants du Mali). Son objectif était d’échanger avec les membres de la FENACOM sur le texte de la nouvelle Loi votée en août 2023 consacrée sur le contenu local. La rencontre a été placée sous la houlette, Mme Berthé Minian Bengaly, Directrice du CICF, non moins présidente de la Fédération nationale des consultants du Mali (FENACOM). C’était en présence de plusieurs membres de ladite fédération.
Deux panels ont marqué les travaux de ce premier Café RSE 2024 du CICF. Le premier panel a été animé par Maître Alfa Habib Koné, avocat inscrit au barreau du Mali sur, entre autres sous thèmes : Contexte global du contenu local dans le secteur minier ; la Loi sur le contenu local ; Avantages de la Loi sur le contenu local pour les Consultants maliens.
Le deuxième panel animé par Fousseyni Traoré, expert en évaluation et GES porte sur entre autres sous-thèmes : Rôle des consultants maliens dans la promotion du contenu local ; Etudes socio-économiques dans le secteur minier ; Dispositions à prendre par la FENACOM, afin de répondre aux exigences de la Loi sur le contenu local.
Le cabinet CICF, selon sa directrice, Mme Berthé Minian Bengaly, organise régulièrement ce Café-RSE et cela depuis 2016. D’après elle, de façon périodique, le cabinet CICF choisit un regroupement professionnel ou une entreprise qu’il invite à partager autour d’un café, d’échanger de façon assez fructueuse sur la RSE et tous ceux qui portent sur le développement durable. C’est à ce titre que, selon Mme Berthé, ce 1er Café 2024 RSE est organisé par le CICF, en collaboration avec la FENACOM. Dont le thème porte sur le texte voté en août 2023 sur le contenu local. L’objectif recherché, à travers cette session, selon la patronne du CICF, est de voir comment es ce que les consultants maliens peuvent s’approprier de ce texte. Et en même temps de leur faire connaître le contenu local et voir quels sont les opportunités pour eux.
Le texte sur le contenu local, selon Mme Berthé, c’est un texte que les membres de la FENACOM attendaient il y a fort longtemps sauf qu’ils déplorent que ça soit uniquement au niveau des mines, qu’ils l’auraient souhaité que ça soit un texte généraliste qui embrasse tous les secteurs d’activités du Mali. ‹‹Parce que, le contenu local, c’est de donner de la valeur, c’est-à-dire de créer de la valeur à travers la mise en œuvre de l’accompagnement des entreprises et cela pour booster la croissance du pays. Si on met en œuvre la croissance et la compétitivité des entreprises pour des projets, pour des activités qui, qui sont des régulièrement donnés à des étrangers et on fait en sorte que la compétence malienne ne soit mise en valeur », a-t-elle expliqué.
La FENACOM étant une organisation des consultants, « comme vous le savez, tout le monde peut être consultant et nous nous battons depuis un certain nombre d’années pour réglementer ce secteur et pour que le métier des consultants soit valorisé », a-t-elle informé. Et en valorisant le métier des consultants, selon Mme Berthé, les consultants peuvent avoir des marchés et répondre aux besoins des entreprises si expatriées, ou si locales soient elles.
S’agissant des opportunités de cette nouvelle loi pour les consultants maliens, elle declare: « Une loi a été votée, on attend le décret d’application, mais en attendant, on espère être consulté, on espère être des acteurs privilégiés dans la mise en œuvre de tout le dispositif de suivi, d’évaluation de ce texte, parce que, il est fortement important pour les maliens. Donc, un texte qui est là, il ne faut pas que ça soit un texte comme un autre. On veut mettre ce dispositif en œuvre, surtout dans un contexte où le développement durable est de mise où la RSE prendre de la valeur et on ne peut pas rester en marge à ce sujet ». Avant de déplorer la méconnaissance de la FENACOM par le grand public malien. « Nous avons une fédération des consultants du Mali (FENACOM) qui est assez méconnue, mais, qui existe depuis 2000, et qui regorge beaucoup d’expertises dans divers domaines, d’études, de consultation, des mines, Géo physique, de ménagement classique », a-t-elle souligné.
En tout cas, selon Mme Berthé, cette FENACOM, regorge beaucoup d’expertises et dont la liste est disponible et que les maliens peuvent s’en approprier. « Et nous sommes déjà en train de voir avec les différents ministères pour donner de la valeur et de la crédibilité à ce métier des consultants, à travers notre organisation. Pour dire en somme, nous sommes là, disponibles à offrir nos services pour le développement du Mali », a-t-elle déclaré.
Selon Maître Alfa Habib Koné, avocat inscrit au Barreau Mali, le premier paneliste, cette nouvelle Loi sur le contenu local est vraiment une opportunité pour les maliens. « Une opportunité pour que l’or brille d’avantage pour les maliens, parce que, une opportunité qui va permettre aux sociétés minières et à leurs sous-traitants fournisseurs d’embaucher le maximum des Maliens prioritairement et de façon obligatoire cette fois ci. Une Loi qui va obliger tous ceux qui évoluent dans ce domaine à travailler avec les entreprises maliennes où avec des entreprises de nationalité malienne en terme juridique », a-t-il expliqué.
Concernant les défis, selon Me Koné, il s’agit de préparer à la mise en œuvre de cette Loi.
Déjà, des défis au niveau des autorités, selon lui, c’est d’adopter les textes d’application pour que tout cela puisse être mis en œuvre, de mettre sur place les organes qui vont gouverner tout ça.
Pour le secteur privé, selon Maitre Kone, il s’agit de se former, de se renforcer pour pouvoir saisir les opportunités de cette nouvelle Loi sur le contenu local.
AM Touré