Conseil Malien des Chargeurs : La 13ème session ordinaire de l’Assemblée Consulaire tenue !
Le Centre International de Conférence de Bamako (CICB) a abrité samedi 21 janvier 2023, les travaux de la 13ème session ordinaire de l’Assemblée Consulaire du Conseil Malien des Chargeurs. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée sous la présidence de Madame le Ministre des Transports et des Infrastructures, Dembélé Madina Sissoko, en présence du Président du Conseil Malien des Chargeurs , Kissima Sylla, des opérateurs économiques du pays, la grande famille des chargeurs venus de toutes les régions du pays et des invités de marque.
Cette rencontre annuelle statutaire permettra notamment de faire le point de l’état d’exécution du rapport d’activités de l’année écoulée et de se prononcer sur les activités au titre de 2023.
Dans son discours marquant l’ouverture des travaux de la session, la ministre des transports et des Infrastructures dira que la présence massive des membres consulaires à cette auguste assemblée, instance suprême du Conseil malien des Chargeurs, est un gage de son fonctionnement harmonieux.
En dépit de l’embargo illégal, illicite, injuste et inhumain imposé au Mali, à des desseins inavoués, par la CEDEAO et l’UEMOA, durant six mois, les efforts consentis par le Gouvernement, que les chargeurs ont assuré de leur accompagnement citoyen, ont permis d’atténuer la souffrance des populations et d’éviter ainsi à notre pays la flambée des prix, la rupture des approvisionnements et la pénurie de produits de consommation. Elle signalé que les chargeurs ont contribué à préserver l’honneur et la dignité de notre pays pendant les dures épreuves de l’année 2022, où les Maliens ont à l’unisson fait échec au funeste projet d’effondrement de l’Etat du Mali, exclusivement déterminé de l’extérieur de l’espace communautaire, au mépris des objectifs de coopération et d’intégration en Afrique. Le Gouvernement du Mali salue votre engagement hautement patriotique, qui participe de l’exercice de la souveraineté retrouvée. Il compte encore sur votre concours actif à l’apaisement du climat social, au retour de la paix et au développement économique et social de notre pays. Elle s’est félicité de la concordance de volontés entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques, solidairement engagés pour honorer le service de la nation et défendre les intérêts supérieurs de l’Etat. Il n’est donc pas fortuit que l’Etat du Mali leur ait investis d’une mission de service public. Elle a rappelé que le Conseil malien des Chargeurs a été créé par l’Ordonnance n°99-036/PR-M du 23 septembre 1999 modifiée, sous le statut d’Etablissement public à caractère professionnel, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière et placé sous la tutelle du ministre chargé des Transports. Il est constitué précisément en chambre consulaire dont les principaux organes d’administration et de gestion sont élus, excepté le secrétariat général qui procède d’une nomination par décret pris en Conseil des Ministres, sur proposition du Ministre chargé des Transports. Le CMC a pour missions l’organisation et la représentation professionnelle des chargeurs. A ce titre, il est chargé : de donner son avis à la demande des pouvoirs publics ou formuler des suggestions de sa propre initiative sur toutes les questions ayant trait au transport et au transit des marchandises ; de défendre et représenter les intérêts des chargeurs tout le long de la chaîne des transports ; de mener des consultations et des négociations avec les intervenants de la chaîne des transports en vue de réduire les coûts et les délais d’acheminement des marchandises ; de suivre l’évolution des tarifs, des coûts et de la qualité des services le long de la chaîne des transports ; de contribuer à la réalisation des magasins, entrepôts réels sous douanes, ports secs ou toutes autres infrastructures en vue d’améliorer la fluidité du trafic et les conditions de stockage des marchandises ; d’élaborer les statistiques des flux de trafic de marchandises. De par ses missions, le Conseil malien des Chargeurs occupe une place importante aussi bien au niveau de l’Administration que dans l’économie nationale. Sous ce regard, elle a tenu à saluer les opérateurs économiques maliens pour avoir assumé ces missions de service public, par l’approvisionnement de notre pays. Elle a souligné que l’engagement patriotique, l’esprit d’initiatives, le sens de la responsabilité, les expériences engrangées dont ils peuvent légitimement se prévaloir lui donnent au surplus des motifs de compter sur eux pour allier l’humanisme au professionnalisme. Elle a exhorté aux chargeurs de s’ inscrire leurs programmes d’activités en droite ligne des trois principes définis par le Président de la Transition, Chef de l’Etat, Son Excellence le Colonel Assimi GOITA, à savoir : – le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et de partenaires opérés par le Mali ; la défense des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises . La Ministre SISSOKO a aussi souligné que les ressources générées par le CMC seront dorénavant gérées conformément aux dispositions réglementaires. Le ratio investissement et fonctionnement sera défini de sorte que 60 à 70% du budget global soient consacrées aux investissements.
Dans son intervention , elle a aussi souligné que le programme d’activités de l’année 2023 du Conseil malien des Chargeurs devrait s’articuler notamment autour ci-après : la réalisation des équipements en ligne le long des corridors ; la mise en place d’une stratégie de mobilisation des ressources pour le Conseil malien des Chargeurs ; le développement des actions de sensibilisation et d’information des chargeurs sur le Règlement n°14/2005/CM/UEMOA du 16 décembre 2005 relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises dans les Etats membres de l’UEMOA ; l’élaboration et l’adoption du manuel de procédures administratives, comptables et financières ; l’élaboration et la diffusion du bulletin des statistiques du chargeur. La présente session de l’Assemblée consulaire devrait permettre de passer en revue la réalisation des activités qui étaient programmées l’année écoulée et d’échanger sur le programme 2023, en vue de son adoption. A cet effet, vous aurez à examiner : l’état d’exécution du rapport d’activités 2022 et le projet de programme d’activités 2023 ; l’état d’exécution du budget 2022 et le projet de budget 2023.
Alassane Cissé