Le chef de l’Etat souligne que des régions du Burkina Faso ont commencé à recevoir l’argent du Trésor public pour le paiement des factures impayées et que des acteurs ont commencé à recevoir leurs chèques. « Le non-paiement des factures trouvait sa raison dans le fait que le gouvernement de transition avait bloqué le processus pour faciliter l’achat des armes et munitions pour faire face aux attaques terroristes », a-t-il soutenu. Dans le souci de soulager cette peine financière supportée par le secteur privé, la Transition a fini par opérer le déblocage du processus. Le Capitaine Ibrahim Traoré n’a pas manqué de saluer la résilience dont a fait preuve le secteur privé en 2023.
Selon la Direction générale des études et des statistiques sectorielles (DGESS) du ministère de l’Economie, qui a fait le point sur l’encours total de la dette à fin décembre 2023 et publié en février 2024, sur le total de 7.161,61 milliards de dette, la dette intérieure s’élève à 3.945,15 milliards FCFA au 4e trimestre de 2023.
Vers une réduction drastique des dépenses publiques
Toujours dans sa volonté de faire des économies pour les réinjecter dans d’autres secteurs prioritaires, le chef de l’État a décidé de frapper fort sur certains postes stratégiques. Le personnel diplomatique, déployé dans les Ambassades et Consulats du Burkina Faso, sera réduit drastiquement. De l’avis du président de la Transition, ce personnel diplomatique coûte en termes de charges financières des milliards FCFA. Ils reviendront au pays travailler pour le développement du Burkina Faso. Ces milliards FCFA économisés vont permettre de construire des infrastructures académiques au profit des étudiants. La réduction du train de vie de l’Etat va aussi toucher certains Secrétariats permanents “jugés” non essentiels, car ils seront fermés pour construire des restaurants universitaires. Comme pour dire que le gouvernement va donner l’exemple dans les dépenses publiques, le président du Faso a annoncé de doter les ministres de véhicules électriques qui seront fabriqués à partir d’une usine de véhicules électriques installée au Burkina Faso d’ici fin 2024.
L’objectif visé, dit-il, est de réduire la consommation du carburant des véhicules ministériels qui est énorme. L’option de généraliser la digitalisation va se poursuivre pour faire des économies sur le budget de l’Etat. Autre annonce forte est le non-recours aux endettements non structurants en faveur de certains projets. Fini les endettements de 50 milliards FCFA pour un projet ou programme où 5 milliards vont dans les charges courantes de l’institution et qu’à l’évaluation, les résultats escomptés sont mitigés.
Ambéternifa Crépin SOMDA
Source: L’économiste du Faso