L’hôtel Salam a abrité lundi 14 octobre 2024, une rencontre des partenaires pour l’Agro-Résilience dans le but de renforcer les partenariats entre les secteurs public et privé pour la transformation de l’agriculture au bénéfice des communautés. Cette journée est organisée par le Centre d’étude et Développement industriel du Mali (CEDIAM – SA), avec l’appui de ses partenaires. L’ouverture des travaux était présidée par le conseiller technique du département en charge de l’Agriculture, M. Amadou Cheick TRAORÉ, de Amadou dit Diadié Sangaré, vice-président du Conseil d’administration du CEDIAM-Mali SA, ainsi des acteurs du secteur agricole .
Dans son discours de bienvenue, le vice-président du CEDIAM-Mali SA, M. Amadou dit Diadié Sankaré a rappelé que l’importance des investissements dans le développement agricole. Selon lui, l’agriculture, est au cœur du développement durable en Afrique. « Elle représente une part essentielle de nos économies, en particulier dans des pays comme le Mali, où plus de 70% de la population dépend directement ou indirectement de ce secteur. L’agriculture n’est pas seulement une question de production alimentaire; elle touche à la sécurité alimentaire, à la paix sociale, et à la stabilité économique », a-t-il déclaré. Et d’ajouter que CEDIAM a compris depuis longtemps que l’investissement dans l’agriculture est l’un des moyens les plus puissants pour répondre aux défis que notre région rencontre aujourd’hui, qu’il s’agisse de la pauvreté, des changements climatiques, ou des conflits. À travers des projets innovants comme NAMOS, Il dira que qu’ils investissent non seulement dans la production, mais aussi dans les communautés rurales, dans la création d’emplois et dans la valorisation de nos ressources locales. « Ces investissements sont également pensés pour offrir des retours à long terme, en améliorant la productivité, en créant de la valeur ajoutée et en contribuant à une croissance économique durable », a-t-il précisé. Et d’ajouter que Il est important de souligner qu’ils n’auraient jamais pu accomplir ces progrès sans des partenariats solides. Ils croient fermement que la collaboration entre le secteur privé, les gouvernements, et les organisations internationales est essentielle pour relever les défis de notre époque. « À CEDIAM, nous nous efforçons de construire des alliances stratégiques avec les bailleurs de fonds, les institutions financières et les communautés locales pour maximiser notre impact. Nous ne pouvons réussir seuls. Chaque investissement que nous réalisons nécessite un écosystème favorable, un cadre juridique solide et une coordination entre les parties prenantes pour assurer que nos efforts se transforment en résultats concrets sur le terrain », a-t-il martelé. Aujourd’hui, explique-t-il, qu’ils doivent redoubler d’efforts pour encourager les partenariats public- privé (PPP) afin de créer des solutions durables qui profitent non seulement aux investisseurs, mais surtout aux populations locales. Ces partenariats sont également un levier pour attirer davantage d’investissements étrangers dans des secteurs stratégiques comme l’agro-industrie. Il a aussi souligné que le Mali, comme beaucoup de nos voisins dans la région du Sahel, fait face à des défis colossaux: l’insécurité persistante, les effets du changement climatique, et les crises économiques accentuées par les récentes pandémies et la volatilité des marchés. Ces défis exigent une réponse collective. « Chez CEDIAM, nous avons fait le choix de ne pas reculer devant ces défis, mais de les affronter de manière proactive. Nous avons investi dans des technologies agricoles innovantes, mis en place des chaînes de valeur durables, et adopté des pratiques résilientes face aux changements climatiques », a indiqué le vice-président. Et d’ajouter également qu’ils ont également intensifié leurs efforts pour l’inclusion des femmes, car ils croient que leur autonomisation est une pierre angulaire de la transformation sociale et économique. Le projet « Une femme, un NAMOS » est l’un des exemples concrets de notre engagement à garantir que les femmes jouent un rôle central dans le développement agricole. Les efforts futurs et appel à l’action Mais il reste encore beaucoup à faire.
Prenant la parole pour son discours d’ouverture, le conseiller technique du département en charge de l’Agriculture dira que depuis 2012 à Yanfolila, CEDIAM, avec le soutien de MCF, a transformé l’agriculture locale en soutenant plus de 4 300 petits exploitants agricoles, tout en créant des emplois à travers une capacité de transformation de 240 tonnes de fruits par jour. Ce projet démontre qu’une chaîne de valeur complète, allant de la production, à la transformation, et à la commercialisation, peut véritablement renforcer l’économie régionale et promouvoir la stabilité.
Pour maximiser l’impact de cette initiative, il est essentiel d’attirer d’autres acteurs dans la filière. L’expansion de ce modèle nécessite une implication accrue du secteur privé, des institutions publiques et de partenaires internationaux pour consolider les acquis et étendre cette dynamique positive à d’autres régions.
« En collaborant ensemble, nous pouvons créer des chaînes de valeur robustes et durables qui soutiennent non seulement la croissance économique, mais également la paix et la résilience des communautés. Souveraineté Alimentaire et Résilience Climatique », a-t-il précisé. Il a aussi expliqué le Mali, comme beaucoup de pays sahéliens, fait face à de nombreux défis, notamment l’insécurité alimentaire exacerbée par le changement climatique. « Notre priorité est de garantir une souveraineté alimentaire et nutritionnelle pour tous nos citoyens, en particulier dans les zones rurales. Nous devons intensifier nos efforts pour renforcer la résilience climatique de nos systèmes agricoles », a-t-il souligné. Cela implique d’adopter des pratiques agricoles résilientes, telles que l’irrigation de proximité, les cultures résistantes à la sécheresse, l’amélioration des semences pour augmenter la productivité, et la gestion durable des terres, afin de faire face aux sécheresses récurrentes et à la dégradation des sols.
L’agriculture intégrée permet non seulement de diversifier les sources de revenus des agriculteurs, mais aussi d’optimiser l’utilisation de nos ressources naturelles de manière durable. Cette approche contribue à la protection de l’environnement, à la préservation de nos terres et à la réduction de la pauvreté dans les communautés rurales. Il a également souligné que que CEDIAM, contribue fortement à la promotion des chaines de valeur de la filière mangue au Mali.
Alassane Cissé