
Le groupe Africando, créé en 1993, est le résultat de l’union de deux mélomanes, Ibrahima Sylla du Sénégal et Boncana Maïga du Mali. Leur ambition était de faire renaître les rythmes afro-cubains, qui avaient été relégués au second plan dans les années 1980 par l’essor de la soul, du funk et du rock.
Ibrahim Sylla, jeune, étudie en France et aux USA. De retour au Sénégal, il ramène dans ses bagages une discographie afro-cubaine démentielle. Cette musique déchaine les passions dans l’Afrique des années 1960-1970. Des centaines d’orchestres afro-cubains voient le jour. Rumba, merengue, son, toutes les musiques latines sont remises au goût du jour. Ce mouvement donne naissance au high-life ghanéen et à la rumba zaïroise.
En 1992, quelques décennies plus tard, Ibrahim Sylla veut apporter une touche plus africaine à cette musique. Il veut égaler les orchestres de salsa cubaine, colombienne et new-yorkaise. Il convainc facilement Bocana Maïga de se lancer dans l’aventure. Ce dernier a passé 10 ans à Cuba pour étudier la musique et a créé son propre orchestre de salsa, Las maravillas del Mali. Ils produisent ensemble 8 albums, un live et de nombreuses tournées donnant lieu à des centaines de concerts à travers le monde.
Sur les premiers albums figurent les voix de Médoune Diallo – Orchestra Baobab (Sénégal), Pape Seck – Star band, Nicolas Menheim – Étoile de Dakar, accompagnés des meilleurs musiciens latino-américains. Ils chantent en lingala, fon et wolof mais ont indéniablement le bon rythme. Travador se vend à 300 000 exemplaires en France et à l’étranger. Sabador, le 2nd album, à 700 000. Sur Gombo Salsa, Gnonnas Pedro (Bénin), Sekouba Bambino – Bembeya jazz (Guinée), Shoubou – Tabou Combo (Haïti) viennent enrichir le groupe de leur voix chaude.Ibrahim Sylla reçoit des propositions de collaboration de toutes parts. Amadou Ballaké (Burkina Faso), chanteur de Taximen ayant fait le tour de l’Afrique en 1978, Salif Keita, Lokua Kanza, Koffi Olomidé et Thione Seck rejoignent le groupe pour une collaboration sur l’album sorti en 1999, Betece, all stars.
Après quelques péripéties – Bocana Maïga ne peut recevoir à temps le renouvellement de son visa américain – le groupe parvient à réaliser la production finale de son 8ème album, Viva Africando, à Paris. Sekouba Bambino, Medoune Diallo, Amadou Ballaké, Shoubou, Pascal Dieng du Super Cayor de Dakar, Bassirou Sarr de Dieuf Dieuf (Sénégal) et Jos Spinto (Bénin) y remplissent avec grâce et rythme leur rôle de pionnier de la salsa africaine. La relève est également assurée par Lokombe Nkalulu des Grands maquisards (RDC), René Cabral – Cabo verde (Cap vert), James Gadiaga du Royal Band de Thiès (Sénégal), Ray de la Paz et le Spanish Harlem Orchestra sous la direction d’Oscar Hernandez (USA).
Biographie de Africando
Africando est un groupe de salsa né en 1993 de la rencontre de deux mélomanes, le sénégalais Ibrahim Sylla et le malien Boncana Maïga, (flûtiste et arrangeur ayant vécu et étudié au conservatoire de La Havane à Cuba de 1963 à 1973, puis qui a fait partie du groupe Maravillas de Mali, animé l’orchestre de la RTV d’Abidjan, avec Manu Dibango, et participé à la tournée africaine des Fania All Stars) qui ont souhaité faire revivre les rythmes afro-cubains, éclipsés dans les années 1980 par la soul, le funk et le rock.
Dans ce groupe il y a Amadou Balake…. Le groupe a dans sa première formation mis en valeur un trio vocal 100% Sénégalais: Medoune Diallo, Nicolas Menheim (ex-Youssou N’Dour’s Super Etoile de Dakar), Pape Seck (ex-Star Band de Dakar, qui signe la moitié des compositions). Les deux premiers albums « Trovador » (1993) et « Sabador » (1994) associent les langues mandingue, peul, sérère et wolof aux répertoires cubain, mexicain et portoricain, magnifiés par une section cuivre de la salsa new-yorkaise.
Pape Seck meurt prématurément d’un cancer en 1995. Les deux albums suivants, « Gombo Salsa » et « Baloba » accueillent entre autres Tabu Ley Rochereau, le guinéen Sekouba Bambino, le haïtien Eugène Soubou le béninois Gnonnas Pedro (qui fut dans son pays le grand pionnier de l’afro-cubain avec son combo « Los Panchos de Cotonou » et décédé le vendredi 12 août 2004), et Ronnie Baró (Orquestra Broadway). Africando s’impose dans les discothèques et sur toutes les radios africaines, antillaises et européennes.
Viva Africando est le fruit d’un travail collectif. « Ando » signifie justement ensemble en wolof. Deux hommes sont cependant les chefs d’orchestre de ce projet. Le producteur sénégalais Ibrahim Sylla, disparu un mois après la sortie de Viva Africando, et l’arrangeur-compositeur Bocana Maïga.
Hommage à Africando by Orbite Média