1- Fermeture des frontières avec le Mali: cela signifie que tout le commerce est bloqué, sauf celui portant sur le carburant, l’électricité, les médicaments et les produits de première nécessité, notamment alimentaires;
2- blocage des comptes de l’Etat malien à la Bceao: cela signifie que l’Etat ne peut faire ni versement, ni retrait d’argent à la Bceao; ce blocage peut jouer sur les importations étatiques, notamment les importations d’armes; l’Etat ne pourra pas non s’endetter sur les marchés financiers Cédéao et Uemoa;
3- blocage des comptes de l’Etat et des entreprises publiques dans les banques commerciales : cela signifie que l’Etat et les services et entreprises publics ne peuvent faire ni versement ni retrait dans aucune banque de l’espace Cédéao, y compris dans les banques maliennes; la Cédéao aura du mal à appliquer cette mesure car l’Etat peut contraindre les banques maliennes à recevoir son argent ou à lui payer ses dépôts, en particulier pour payer les salaires de ses agents; d’ailleurs, les banques maliennes ont, ces dernières années, souvent payé ces salaires avant que l’Etat les rembourse;
4- gel de toute aide de la Cédéao et de l’Uemoa: Le Mali peut bien se passer de cette aide pendant quelques années !
5- rappel des ambassadeurs des pays membres de la Cédéao: C’est leur affaire !
En somme, je ne vois aucune raison de paniquer. Les opérations bancaires des citoyens et des entreprises privées ne sont pas concernées par les sanctions. L’Etat peut, quant à lui, se débrouiller à travers des opérations financières qui ne passent pas par les banques. Il peut aussi faire pression sur la Cedeao et l’Uemoa en interdisant l’exportation de produits dont les pays étrangers ont besoin: or, bétail, etc. Pour un pays qui veut reconquérir sa souveraineté et se remettre sur les pieds, ces sanctions me paraissent supportables, malgré le brouhaha ambiant qui est sciemment entretenu pour soulever la population et déstabiliser le pays