Mettre en place des recommandations pertinentes au profit de la fortification des stratégies de la lutte contre le changement climatique dans l’espace AES, était le point Culminant de la rencontre entre les autorités des pays de l’AES avec les participants desdits pays. C’était ce samedi, 16 Novembre 2024 à Bakou, en Azerbaïdjan à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29). Selon laquelle, l’Honorable Attay Ag Abdallah a convenablement représenté le Conseil National de Transition et la République du Mali.
La rencontre s’est majoritairement ponctuée par une forte intervention des institutions Maliennes, à savoir le Conseil National de Transition, Conseil économique et Social et le Haut Conseil des Collectivités du Mali. En effet, l’Honorable Attay Ag Abdallah a limpidement dégagé les différents axes d’interventions du Conseil National de Transition pour mûrement contrer les dangers néfastes du Changement climatique. Faut-il savoir, l’honorable Attay Ag Abdallah a souligné trois axes principaux, entres-autres : les rôles, fonctions et pouvoirs des parlements et leurs membres ; Rôle du Parlement Malien dans le cadre de la mise en œuvre des Accords sur le Changement Climatique ; et Défis, Perspectives ou Recommandations. Dans son exposé, il a également évoqué les contributions du CNT du Mali sur le rôle des conseillers parlementaires dans la lutte contre les changements climatiques dans l’espace AES.
En guise de rappel, l’honorable Abdallah a certifié que les rôles, fonctions et pouvoirs des parlements et leurs membres sont : Voter les lois y compris les révisions constitutionnelles ; Allouer les ressources financières et prendre des décisions en matière budgétaire ; Tenir les gouvernements responsables et exercer le contrôle sur les mesures, la politique de l’exécutif ; Débattre des questions d’importance nationale et internationale ; Influencer la politique étrangère ainsi que les relations entre les institutions internationales par la ratification de traités, des décisions en matière de paix et de guerre, l’allocation de ressources financières aux organisations et fonds, la diplomatie parlementaire, la médiation entre le public et les organisations.
La place du CNT dans la lutte contre les Changements Climatiques
Le parlement malien a un rôle important dans le cadre de la mise en œuvre des Accords sur le changement climatique. Les parlementaires sont chargés de la rédaction, de l’examen et de l’adoption des lois. Ce rôle est essentiel pour garantir des lois qui prennent en compte les changements climatiques et contribuent à la mise en œuvre de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques.
Le porte-parole du CNT, à ce titre, fait savoir que notre pays a signé de nombreux conventions et accords internationaux sur l’environnement et le climat.
De ce fait, le Mali s’est engagé à combattre les changements climatiques en signant la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (28 décembre 1994) et le Protocole de Kyoto (27 janvier 1999).
L’Etat Malien a successivement signé et ratifié la convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification le 5 octobre 1994 et le 31 octobre 1995 ; l’Accord de Paris sur le climat signé le 22 avril 2016 et ratifié le 23 septembre 2016.
L’hôte parlementaire Malien a approuvé que « depuis 2009, les parlementaires maliens participent régulièrement aux différentes COP et assistent aux différents ateliers et réunions organisés par le Département de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable pour des questions climatiques ».
Cependant, dans le souci de respecter l’Accord de Paris « contribuer à l’effort mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre », il a déclaré que le Mali a révisé sa Contribution Déterminée au Niveau National (CDN) en 2021, le niveau des ambitions de réduction des Gaz à Effet de Serres (GES). Le scénario d’atténuation par rapport au scénario de base en 2030 est de 31 % pour le secteur énergie, 25 % pour le secteur d’agriculture, 39 % pour le secteur forêts et changements d’affectation des terres et 31 % pour le secteur déchets.
Au plan politique
Pour faire face à cette situation de dérèglement climatique, M. Adballah a déclaré que « notre pays entend mettre en place des programmes cohérents et durables dans le domaine de la foresterie, l’agriculture intelligente face au climat, les énergies renouvelables et la gestion des déchets ». Dans l’optique de respecter ces engagements internationaux et d’anticiper sur les impacts négatifs des défis environnementaux et climatiques, il a laissé entendre que notre pays a également élaboré une panoplie de politiques, de stratégies, de plans et de programmes cohérents et durables liés à la protection de l’environnement, à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique.
Sur un autre angle, il a attesté que « dans le cadre de la mise en œuvre des accords sur le changement climatique, le parlement malien a voté de nombreux projets de lois en rapport avec le changement climatique qui sont entre autres : la Grande Muraille Verte, l’Alliance des terres arides, les bio-digesteurs, l’Interdiction des sachets plastiques non biodégradables, création du fonds pour les ODD, le projet de l’électrification rurale, la Convention de Minamata sur le Mercure, le Programme régional conjoint Sahel en réponse aux Défis COVID-19, Conflits et Changements climatiques au Mali (SD3C), le Projet Multi-Energies pour la Résilience et la Gestion intégrée des Terroirs (MERIT), etc.».
A ceux-ci, des ateliers de renforcement de capacité ont été organisés à l’attention des parlementaires dans les domaines du changement climatique, des Objectifs du Développement Durable (ODD), de préservations de l’environnement et de l’écosystème, de l’agro-écologie, etc.
Fort de ce constat, au parlement malien, les membres ont minutieusement outillés pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.
Dans le cadre de l’adoption et le contrôle du budget national, la Commission Développement rural a recommandé au Gouvernement du Mali de revoir à la hausse le budget du Ministère en charge de l’Environnement afin de faire face aux nouveaux défis du changement climatique ; Intégrer les questions liées aux changements climatiques dans tous les programmes de développement du pays.
Par rapport au contrôle de l’action gouvernementale, les parlementaires ont la lourde responsabilité de contrôler l’action de l’exécutif et de veiller à ce que ce dernier ne s’attaque pas aux droits des citoyens ou ne gaspille pas les deniers publics et qu’il serve l’intérêt général. En effet cette mission s’articule sur diverses formes :
Notamment, des questions écrites, orales, des visites de terrain, des commissions spéciales d’enquête et l’interpellation du gouvernement.
Exiger à l’exécutif des rapports périodiques sur les activités du changement climatique ;
Evaluer les mesures prises par le gouvernement pour mettre en œuvre la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques ;
Contrôler les actions prises par le pouvoir exécutif et vérifier si les questions relatives à la lutte contre le changement climatique sont inscrites dans les priorités du gouvernement (par voie de questions orales et écrites adressées à l’exécutif, de motions, de création de commissions spéciales ou de comités spéciaux, de séances d’écoute de commissions, de visites sur le terrain et ainsi de suite).
Les champs d’actions du CNT face à la problématique
Les défis sont nombreux et se résument en perspectives ou solutions. Il s’agira d’assistance accrue à : la mise en œuvre effective de la convention de Kyoto sur les changements climatiques ; L’Adéquation des textes nationaux et internationaux en la matière ; L’Accélération du processus de reboisement ; La préservation de l’Economie Verte ; La facilitation de l’accès au financement pour lutter contre la désertification et promouvoir les activités d’une bonne politique de développement durable ; La pénalisation des grands pollueurs à titre de réparation de leur préjudice par le versement de sommes ou même de financer les activités de développement durable ; Une large et pérenne sensibilisions des populations à conserver la biodiversité et surtout son entretien.
En somme, on peut noter que l’honorable Attay Ag Abdallah a vivement prouvé sa profonde gratitude à l’endroit du pays d’accueil et des Etats participants au nom des plus hautes autorités Maliennes pour leur engagement indéfectible dans le cadre de la préservation écologique, botanique et climatique du Mali, en particulier, des Etats de l’AES et du monde en général, a-t-il conclu.