La désinformation constitue un véritable fléau qui compromet la stabilité sociale et politique au Mali, surtout dans un environnement marqué par le conflit et l’insécurité. Le projet ‘ANDAL Phase 1’ a pour objectif de renforcer la résilience des journalistes et des blogueurs face à cette menace grandissante. La session d’afterwork a offert un cadre propice aux échanges et à la réflexion sur les défis contemporains ainsi que sur les solutions envisageables pour contrer la désinformation. Cette rencontre a été inaugurée par une présentation du contexte général de la désinformation au Mali, animée par les facilitateurs de Benbere. Ces derniers ont mis en lumière les effets néfastes de la désinformation sur le processus démocratique, en particulier durant les périodes électorales, ainsi que son rôle dans l’aggravation des conflits.
La désinformation a le potentiel d’intensifier les tensions et la violence. Les journalistes ont abordé l’importance de collaborer afin de fournir des informations vérifiées et fiables, en particulier dans les zones de conflit. Ils ont également mis en avant la nécessité d’établir un cadre juridique pour les vérificateurs de faits et de les rassembler au sein d’associations. Abdoulaye Guindo, connu sous le pseudonyme « Hama Domo », qui est professeur de philosophie, journaliste, blogueur et coordinateur national de Benbere, a exprimé que l’initiative de regrouper les vérificateurs de faits en association est en cours, et qu’un projet de statut ainsi qu’un règlement intérieur ont déjà été élaborés par ses soins. Il a également souligné que Benbere collabore avec d’autres bureaux de vérification des faits dans la sous-région, ce qui facilite le processus de validation de l’information.
L’afterwork mis en place par Benbere a constitué une initiative essentielle pour traiter la question de la désinformation au Mali. En rassemblant des acteurs du secteur médiatique et en engageant des discussions sur ce sujet sociétal, cette rencontre a établi les fondations d’une lutte collective contre ce phénomène. En tant que photojournaliste, je m’engage à poursuivre mes efforts en fournissant des informations fiables et en élevant la conscience du public.
Isssa B. TRAORE et Sali K. TRAORE