Selon des études et des recherches en matière de sécurité routière, il est démontré que l’utilisation du téléphone portable au volant peut augmenter de trois fois le risque d’accidents. Selon Mme le ministre de Transports et des Infrastructures, lire un message en conduisant augmente le risque de 23 fois, car cela détourne les yeux de la route pendant au moins 5 secondes et augmente la distance parcourue sans prendre garde. Regretté Mme le ministre de Transports et des Infrastructures. A la 20ème édition de la Semaine nationale de la sécurité routière
Du 22 au 28 juillet 2024 se déroulera la 20ème édition de la Semaine nationale de la sécurité routière, sous le thème : « Entre téléphoner et conduire, il faut choisir », avec pour objectif d’informer et de sensibiliser le public aux risques liés à l’usage du téléphone au volant et au guidon et d’inciter ceux, particulièrement accros au téléphone portable, à éviter tout risque pour eux- mêmes et pour les autres usagers de la route.
La 20e édition a été officiellement lancée par trois interventions dans la cour du ministère des Transports et des Infrastructures. Tout d’abord, celle de Mme N’Djiré Mariam Diallo, maire de la commune III du district de Bamako, a été chargée de créer le décor de l’événement. D’après elle, la mise en place de la Semaine nationale de la sécurité routière confirme les initiatives du Gouvernement visant à renforcer la sécurité dans notre pays. Il n’y a pas de politique de développement sans les jeunes. Elle a déclaré que les jeunes qui souffrent d’un handicap en raison d’un accident de circulation ne pourraient pas prendre part aux projets de développement de la nation. Ainsi, la commune III, à travers ses premiers responsables, s’engage.
« Aucune politique de développement ne peut se faire sans les jeunes. Donc, des jeunes souffrant d’un d’handicap à cause d’un accident de circulation, ne sauraient participer aux projets de développement de la nation » a-t-elle fait savoir. Ce faisant, la commune III à travers ses premiers responsables, adhère à volontiers à ce projet qui contribue à réduire considérablement les taux d’accidents de la circulation routière.
Par la suite, Ousmane Maiga, Directeur général de l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER), a pris la parole, l’initiateur du projet, s’est concentré sur les éléments qui contribuent principalement aux accidents de la route. Selon lui, ces problèmes résultent de la vitesse accrue et de l’alcool. Pour cette 20ème édition, nous mettrons l’accent sur les dangers associés à l’utilisation du téléphone pendant le volant. Il a souligné que les messages de sensibilisation seront axés dans cette direction.
Et enfin, celle de Mme Dembélé Madina Cissoko, ministre des Transports et des Infrastructures. Selon le ministre des Transports et des Infrastructures, la Semaine nationale de la sécurité routière vise à sensibiliser les utilisateurs de la route en mettant en place des campagnes d’information et de formation visant à réduire le nombre d’accidents de la circulation routière. Selon lui, il existe des risques réels d’accidents liés à l’utilisation du téléphone portable dans la voie publique.
Toutefois, malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation et malgré les sanctions prévues par la réglementation, l’usage du téléphone pendant la conduite reste une réalité inquiétante. Cependant, il est essentiel de continuer à lutter contre le fléau, étant donné les études et les recherches dans le domaine de la sécurité routière qui révèlent que l’utilisation du téléphone portable au volant peut augmenter de trois fois le risque d’accident. Selon Mme le ministre, la lecture d’un message en conduisant augmente le risque de 23 fois car elle détourne les yeux de la route pendant au moins 5 secondes et augmente la distance parcourue sans prendre garde.
S’agissant de l’utilisation du téléphone au volant, la cheffe du département des transports et des infrastructures dira que c’est formellement interdit par le Code de la route. De même, « l’article 6 alinéas 5 et 6 du Décret du 12 septembre 2023 fixant les conditions de l’usage des voies ouvertes à la circulation publique et de la mise en circulation des véhicules dispose : « L’usage d’un téléphone par le conducteur d’un véhicule en mouvement est interdit » dans des termes plus claire.
Quant aux activités programmées au cours de la semaine, elles sont entre autres : le contrôle/sensibilisation dans les zones urbaines et sur les axes interurbains avec les services de la Police et de la Gendarmerie ; les prestations des agents de la Protection civile concernant les gestes de premiers secours en cas d’accident, lors de toutes les cérémonies de lancement à Bamako et dans certaines régions etc.
Rappelant les causes des accidents de circulation Mme Dembélé Madina Cissoko dira que le facteur humain demeure prépondérant. « L’usage des voies publiques ouvertes à toutes les personnes, est incompatible avec l’imprudence, l’insouciance, l’arrogance et l’utilisation d’objets étrangers à la route qui, comme le téléphone portable, sont pernicieux pour la circulation routière » a-t-elle expliqué.
Également, parlant du milieu urbain, Mme la ministre a avancé que près d’un accident corporel sur dix est lié à l’utilisation du téléphone au volant. « Cette tendance est confirmée par un sondage réalisé par l’ANASER en 2023, dont il ressort que 65% des usagers de la route interviewés affirment avoir utilisé le téléphone au volant ou au guidon » a -t-elle illustre son argumentaire. Avant d’ajouter que cette réalité préoccupante, souligne la nécessité d’intensifier les efforts de sensibilisation et de renforcer les mesures pour éradiquer le phénomène.
Mme Dembélé Madina Cissoko a exhorté « les acteurs déployés sur le terrain à employer les méthodes de sensibilisation les plus appropriées et les plus efficaces pour contribuer au renforcement de la sécurité routière, en vue de sauvegarder des vies humaines, préserver le patrimoine routier et contribuer au développement économique et social du Mali ».
Issa TRAORE