La commission genre du ministère des Mines en collaboration avec le Projet
Gouvernemental du Secteur des Mines (PGSM) a organisé dans le cadre de la journée
internationale des droits des femmes, une journée de plaidoyer pour l’amélioration des
conditions de travail et de vie des femmes du secteur minier. C’était samedi 30 mars
2024 au Centre International de Conférence de Bamako. Cette cérémonie était présidée
par le ministre des Mines Pr Amadou Keïta, en présence de sa collègue de la promotion
de la femme, de l’enfant et de la famille Dr Coulibaly Mariam Maïga, présence de la
présidente de la commission genre du ministère des mines madame Diarra Binta Traoré
et de nombreux invités.
La présidente de la commission genre a indiqué dans son discours que les femmes ont
effectué le déplacement en grand nombre pour venir à cet espace d’échange pour
exprimer leur besoin en terme de soutien quelques soit la catégorie. Car selon Binta
Traoré, les femmes ne maîtrise pas ce secteur par défaut de soutien. Elle a invité le
ministre des mines à accompagner les femmes de ce secteur pour leur faciliter à
accomplir leur mission. « Tout n’est pas noir et l’avenir est prometteur, nous avons des
femmes qui, à partir de l’orpaillage ont un chez soi’a-t-elle déclaré.
Pour sa part, la ministre de la promotion féminine a d’abord félicité ces braves femmes
entrepreneurs pour accepter de travailler dans un secteur à forte dominante masculine.
Elle a précisé que les autorités de la transition sont résolument engagé à créer les
conditions à l’égalité homme et femme. Pour elle, cela stipule que tous les maliens
naissent et demeurent libre en droit et en devoir. Elle a rappelé que la journée
internationale de la femme est célébrée chaque année au Mali depuis 1994, cette année
la communauté internationale a célébré cette journée sous le signe du respect des droits
de la femme et le Mali a retenir la représentativité des femmes dans la vie publique et
politique défi et perspective.
De son côté, le ministre des Mines a précisé que l’étude diagnostic de la banque
mondiale estime que 50% des mineurs artisanaux sont des femmes dans les zones
minières de Kayes, Koulikoro et Sikasso. Selon Amadou Keita, sur certains sites de
Keniéba et Kangaba, les femmes constitueraient 90% des travailleurs impliqué dans la
remontée et le lavage des minerais aurifères. Le ministre précisera que selon les
données de l’ITIE, les industries extractives embauchent 1% des demandeurs d’emplois
au Mali dont une proportion de femmes qui connait sensiblement une augmentation
année après année. « À toutes ces femmes, je veux dire ma dédicace et celle de mon
ministère à dégager une vision holistique de la question de l’artisanat minier qui
assurera des conditions de travail décent es aux femmes et aux hommes de ce sous
secteur » a laissé entendre Pr Amadou Keita. Et d’ajouter que les réflexions sont en cours
pour que l’orpaillage et l’artisanat minier ne soient pas les parents pauvres de cette
dynamique de réformes du secteur porté par le président de la transition. Il a ensuite
indiqué qu’il est donc nécessaire de multiplier ce genre d’espace et de rencontres afin de
saisir les contours de la conditions des femmes dans notre secteur et y apporter, dans
un dialogue constructif qui aura au cœur les femmes elles mêmes, des solutions
adaptées et durable.
Alou Badra Doumbia