Prise pour cadrer les dérives relatives aux réseaux sociaux, la Loi sur la cybercriminalité fait aujourd’hui la « Une » des journaux. Puisqu’elle n’est pour le moment encore été bien disséminée par un grand nombre des maliens. Et dans ce registre, le monde de la communauté musulmane n’est pas épargné. Cela, par le fait, que certains prédicateurs, dans leurs prêches, tiennent souvent des propos tendancieux pouvant envenimer ou polluer l’atmosphère, et susciter des révoltes contre les plus hautes autorités du pays.
Donc, pour éviter au monde musulman d’avoir des ennuis avec la justice en général et le pôle national de lutte contre la cybercriminalité en particulier, le projet Initiative conjointe pour une action religieuse stratégique (JISRA-Mali) et le Réseau Islam, population et développement (RIPOD), en partenariat avec les Cadres intra-religieux d’échange, de dialogue et de réflexion pour la paix et la cohésion pacifique (CIREDR-PCP) de Ségou, de Mopti, de Tombouctou, de Gao et du district de Bamako ont initié cet atelier de dissémination sur la Loi contre la cybercriminalité au Mali. C’était ce jeudi 15 février 2024 au siège du RIPOD, sis à Hamdallaye ACI 2000.
Le secrétaire général du RIPOD, M. Salama Traoré dans son mot de bienvenue a présenté brièvement le projet JISRA-Mali. Lequel soutient, selon lui, les autorités et les communautés musulmanes dans le domaine de la liberté religieuse et de la cohabitation pacifique à travers des activités intra, inter et extra-religieuses. Aussi, concernant son organisation, il dira qu’il est lié au renforcement des capacités des leaders religieux et communautaires. De même, il aide les hommes, les femmes et les jeunes à lutter contre les conflits communautaires, la radicalisation et l’extrémisme violent, à promouvoir la paix et la réconciliation au Mali.
Oumar Hamidou Soumaré dans son intervention a d’abord remercié le projet JISRA pour son appui à la communauté religieuse au Mali. Il a ensuite salué l’initiative de dissémination de la Loi sur la cybercriminalité. Puisse que, selon lui, « sa connaissance par les leaders religieux permettra d’éviter beaucoup de dérives » a-t-il promis.
Pour le représentant du ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Conseiller technique, Moustapha Tangara cet atelier a permis d’engranger certains résultats. Il s’agit de : l’information de la communauté musulmane sur l’existence de la Loi sur la cybercriminalité ; la sensibilisation des leaders religieux et prédicateurs sur les droits et obligations dans la communication sur le cyberespace par référence à la Loi 2019-056 portant répression sur la cybercriminalité, tout en les permettant d’expliquer la notion de liberté de conscience d’expression et ses limites dans le droit positif malien. Aussi, a travers cet atelier de dissémination, les réseaux sociaux seront exploités de façon plus judicieuse, afin de contribuer à l’apaisement des tensions sociales et religieuses
A noter que l’animation de la thématique retenue a été assurée par le magistrat siégeant au pôle national de lutte contre la cybercriminalité, Issa Coulibaly.
Diakalia M Dembélé