Le Centre National de l’insémination Artificielle Animale (CNIA) a tenu lundi 22 Janvier 2024, la 8ème session ordinaire de son conseil d’administration. L’ouverture des travaux de ladite session était présidée par le secrétaire général du Ministère de l’Élevage et de la Pêche, M. Madi Maténé Keita, en présence du directeur général du CNIA, Pr Diakalia TRAORÉ et ainsi que l’ensemble des administrateurs.
Les points inscrits à l’ordre du jour de ladite session portaient entre autres : le Procès-Verbal de la 7ème session du CA; l’Etat d’exécution des recommandations de la 7ème session; le rapport d’activités 2023 et l’exécution budgétaire et financière de la même année, les programmes d’exécutions techniques et financières 2024, le rapport annuel de performance 2023, et le projet de Contrat de Performance 2024.
Dans son discours marquant l’ouverture des travaux, le représentant du Ministre de la l’Élevage et de la Pêche a rappelé que le Gouvernement de Transition, dirigé par S.E le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat, a décidé de placer l’élevage au cœur de la stratégie de sécurité et de souveraineté alimentaire du Mali à travers la création d’un département ministériel dédié au sous-secteur << Elevage >>. Il a expliqué que cette volonté politique, maintes fois renouvelée à travers les appuis multiformes apportés aux acteurs du sous-secteur, s’inscrit dans la continuité des objectifs du Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREED 2019-2023) pour << Accroitre la contribution de l’élevage à la croissance et à la réduction de la pauvreté ». Il a rappelé que le Centre National de l’Insémination Artificielle Animale a pour mission de contribuer à l’amélioration des productions animales par l’utilisation de la technique de l’insémination artificielle qui est un outil privilégié pour l’amélioration des productions des races animales et pour la préservation et la conservation des races locales. Aussi, dans le domaine de l’amélioration des productions animales par l’utilisation de l’insémination artificielle, au titre de l’année 2023, il a été réalisé 13 029 inséminations sur une prévision de 18 000 vaches soit un taux de réalisation de 72, 38%. Ce résultat, jugé satisfaisant, au regard du contexte socio-économique difficile du pays, est la consécration de la dynamique partenariale enclenchée par le département favorisant une participation effective des acteurs et leur engagement sans faille pour l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle du Mali. Ainsi, l’amélioration du rendement laitier des races locales à travers le croisement avec les races exotiques, a permis d’augmenter le disponible en lait dans les périurbains de nos villes et son accessibilité à travers l’installation de centres de collecte de lait dans les bassins de production. Dans son intervention, il a souligné que l’adoption de la loi de Programmation des Investissements dans le Secteur Agricole (LPISA), en cours d’élaboration, va sans nul doute contribuer à accroitre cette dynamique par la formation, l’équipement et l’installation des centaines de jeunes diplômés sortis de nos écoles d’élevage, pour les besoins d’insémination. Au titre de l’année 2023, le secrétaire général du Ministère de l’Élevage et de la Pêche a signalé que le Centre National de l’insémination Artificielle a renforcé sa capacité de production d’azote liquide grâce à un partenariat exemplaire avec le Projet de Développement Durable des Exploitations Pastorales au Sahel (PDDEPS-Mali). Cette machine, d’une capacité de production de 60 litres/jour va davantage donner plus de sécurité au dispositif d’approvisionnement des inséminateurs sur le terrain en matière de conservation des semences. « C’est le lieu pour moi de remercier la Banque Islamique de Développement (BID) pour cet accompagnement important dans la diffusion à grande échelle de l’insémination artificielle au Mali » a-t-il déclaré. Il a ajouté que les évaluations des performances des animaux métis issus de l’insémination artificielle, militent à l’optimisme quant à l’amorce d’une transition réussie d’un élevage de subsistance à un élevage plus performant. A titre d’illustration, des augmentations de production laitière de 2 litres par jour chez la race locale à 20 litres chez les métisses ont été obtenues dans la plupart des fermes encadrées. Egalement, des taurillons, avec des croissances exceptionnelles atteignant 250 à 300 kg à 12 mois d’âge, ont été obtenus à travers l’insémination artificielle. Selon lui, ces résultats, très appréciables seront amplifiés dans les années à venir pour faire du Mali, un bassin de production autosuffisant en lait et exportateur de viande de qualité avec le Label << Viande du Mali >>. Mesdames et Messieurs les administrateurs, Au cours de l’année 2023, le Programme National d’Insémination Artificielle a été évalué après 5 années de mise en œuvre. Il est ressorti de l’étude, des recommandations et suggestions pertinentes à l’endroit de différents acteurs et structures, intervenant dans la mise en œuvre dudit Programme. Ces recommandations visent à améliorer et à pérenniser les acquis du programme. Elles seront suivies avec la plus grande attention par le ministère de l’Élevage et de la Pêche afin de donner un nouvel élan au Programme. Mesdames et Messieurs les administrateurs, Le budget 2023 du Centre National de l’Insémination Artificielle Animale (CNIA) a été exécuté à hauteur 339 038 316 FCFA sur une dotation budgétaire notifiée de 340 715 600 F CFA, soit un taux d’exécution de 99,50%. Le budget 2024 est équilibré en dépenses et recettes à la somme 701 958 000 FCFA. Au cours de l’année 2023, malgré des résultats encourageant obtenus, le CNIA a connu certaines difficultés, parmi lesquelles on peut citer: l’insuffisance de financement pour mener à bien le programme de diffusion de l’insémination artificielle sur le terrain.
Il a aussi indiqué que le retard dans la construction des infrastructures de collecte de sperme et de production de semences des races bovines locales dans le cadre de la conservation. Pour remédier à ces contraintes, je vous invite à faire des propositions de solutions au CNIA afin de lui permettre de répondre aux besoins des producteurs.
Alassane Cissé