Projet d’Appui à la Compétitivité de l’Économie Malienne : La 9ème session du comité de pilotage tenue !
Le secrétaire général du Ministère de l’Économie et des Finances, M. Abdoulaye TRAORÉ a présidé mercredi 22 février 2023, dans la salle de son département, l’ouverture des travaux de la 9ème session du comité de pilotage du Projet d’Appui à la Compétitivité de l’Économie Malienne (PACEM). C’était en présence du coordinateur du projet, M. Sory Bamba , des responsables des structures bénéficiaires et d’accompagnement dudit projet et ainsi que les membres du comité.
Dans son discours marquant l’ouverture des travaux de la session, le secrétaire général du Ministère de l’Économie et des Finances, M. Abdoulaye TRAORÉ dira que la présente rencontre s’inscrit dans le cadre du respect de la fréquence de tenue des sessions du comité de pilotage du PACEM comme défini dans les textes régissant ses organes de gestion et de pilotage, a pour objectif de donner à la cellule d’exécution du projet les grandes orientations nécessaires à la mise en œuvre correcte et efficace du PACEM. Elle vise également à : partager les résultats issus de l’exécution du projet à travers l’analyse des rapports d’activités et financiers du deuxième semestre (juillet à décembre 2022) et le rapport annuel de la même année ; partager les difficultés qui ont entravé la mise en œuvre correcte du projet durant la période allant de juillet 2022 et les différentes solutions initiées pour les résolutions ; partager le programme de travail et budget annuel pour la période de janvier à décembre 2023 en vue de l’amender et le valider. Il a rappelé que le PACEM est financé sous forme de don par la Banque Africaine de Développement (BAD) à travers le Fond Africain de Développement (FAD) pour un montant de dix (10) millions d’Unité de Compte (UC) soit environ 7 milliards six cent soixante treize millions (7.673.000000) de francs CFA et de contribution d’un (1) million d’UC de l’Etat malien soit sept cent soixante sept millions (767.000.000) de francs CFA. À travers la mobilisation de ces montants, le PACEM doit réaliser son objectif global qui est de : « contribuer à stimuler une croissance économique forte, inclusive, durable et créatrice d’emplois à travers la mise en place des conditions permettant l’amélioration de la compétitivité de l’économie malienne et le développement du secteur privé. Cet objectif global sera atteint à travers la réalisation de certains objectifs spécifiques qui sont entre autres : lever les contraintes qui empêchent le secteur privé malien de jouer pleinement un rôle moteur dans la création de richesses et la promotion d’une croissance forte et soutenue ; accroître l’investissement privé tout en améliorant les capacités de L’Agence pour la Promotion des Investissements à attirer les investisseurs ; favoriser la contribution des entreprises au PIB, la facilitation des échanges économiques et la compétitivité des entreprises maliennes ; améliorer significativement le climat des affaires, mettre en œuvre les réformes foncières et accroître e cadre du Partenariat Public et Privé pour attirer les investisseurs ; compléter et faire un lien avec les programmes d’appuis budgétaires, notamment le Programme d’Appui aux Réformes de la Gouvernance Économique (PARGE 2015-2016) et le Programme d’Appui à la Croissance Économique (PACE 2017-2018). Selon le secrétaire général du Ministère de l’Économie et des Finances, le projet qui devrait être clôturé au 31 décembre 2022 a fait l’objet d’une prorogation de deux (2) ans compte tenu du niveau d’exécution très faible des activités. En effet, au moment de la revue à mi-parcours du projet, en avril 2022, le taux de décaissement était de 13,30%. Après cette revue et malgré les progrès constatés à travers les réactions de la BAD sur les dossiers qui l’ont été soumis, ce taux n’a pu progresser que de 0,29% à l’analyse des documents qui leur ont été transmis lors de la session du 24 août 2022. C’est ainsi qu’un nouveau PATBA qui révisait à la baisse le taux de décaissement global de 44,99% à 40,24% les ambitions du PTBA de janvier à décembre 2022 a été jugé pertinent. Malgré cela, il ressort de l’analyse des documents soumis à l’approbation des membres du comité, que ce taux de décaissement du PATBA 2022 est seulement de 19,70% qui est également en deçà de la prévision révisée de 40,24 %. Cette faible performance du projet s’explique par un certain nombre de difficultés notamment : la crise sanitaire COVID 19 qui a entraîné la suspension momentanée des activités du projet et perturbé fortement les relations de travail entre la BAD et la Cellule d’Exécution du Projet ; la démission du spécialiste en passation des marchés depuis octobre 2021 et le retard accusé dans la contractualisation avec un autre expert ; les crises sociopolitiques que le Mali a connues depuis août 2020 qui ont engendré la suspension des décaissements à trois reprises dans le cadre de la coopération entre le Mali et la BAD ; les sanctions politiques et financières imposées à notre pays pat la CEDEAO et l ‘UEMOA.
Dans le contexte actuel de l’évolution du projet, force est de constater que malgré la prorogation de deux ans du projet, certaines activités clés ne pourront être réalisées dans le délai restant du projet de la mise en œuvre des activités. Il a signalé qu’il sera question de la proposition et l’analyse du Programme de Travail de l’année 2023 et de son budget au menu de la présente session. Il a profité de l’occasion pour inviter les membres du comité à plus de réalisme afin que le projet puisse atteindre sa vitesse de croisière cette année en réalisant un taux de décaissement d’au moins 48,25% au décembre 2023.
Alassane Cissé