Vous avez peut-être déjà entendu parler de points relais qui vendaient des paniers de produits frais provenant directement de fermes environnantes, et bien c’est l’activité principale des AMAP, les associations qui œuvrent pour le maintien d’une agriculture paysanne. Pour le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, il s’agit de « la référence en matière de circuits courts ». Zoom sur cette pratique.
Pour rappel, un circuit court est par définition « un mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte, à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire », d’après le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Dans le cas des AMAP, il s’agit de vente directe sous forme de paniers.
Comment naissent les AMAP ?
Ces associations naissent d’une volonté commune entre des producteurs et des consommateurs qui souhaitent avancer ensemble dans le même direction. En effet, d’un côté les consommateurs sont aujourd’hui plus attentifs à la provenance des produits qu’ils consomment et accordent un plus fort intérêt au respect de l’animal, de l’environnement et des sols. Ils veulent également avoir accès à des produits de qualité en étant parfaitement informés sur leur origine, et tout cela à des prix accessibles. De l’autre côté, les producteurs, souvent fragiles financièrement, veulent à la fois valoriser leur production et que leur travail soit reconnu à leur juste valeur pour pouvoir se rémunérer décemment. Dans ce sens, les AMAP répondent aux objectifs des uns et des autres qui peuvent ainsi avancer ensemble dans la même direction.
Comment ça fonctionne ?
Un groupe de consommateur et un producteur membre de l’AMAP établissent un contrat pour une période donnée. Cette période est en général une saison de production donc soit printemps/été, soit automne/hiver. Lors de leur inscription, les adhérents de l’association paient une cotisation correspondant à 6 mois de paniers et en échange, le producteur s’engage à leur fournir des produits frais (des fruits, des légumes, des oeufs, de la viande ou du fromage par exemple) chaque semaine. Le contenu des paniers dépendra ensuite des produits disponibles et arrivés à maturités sur l’exploitation, et les paniers livrés seront, par conséquent, différents d’une semaine à l’autre.
En ce qui concerne le prix du panier, il est fixé de manière équitable pour les deux partis. Il doit être abordable pour le consommateur d’une part, et permettre au producteur à la fois de couvrir ses frais de production et à la fois de se dégager une marge décente d’autre part. Pour le lieu, les paniers peuvent être remis dans des points relais en centres-villes, ou bien si les adhérents habitent dans le même périmètre que le producteur, ils peuvent être directement livrés à la ferme. Tous ces points sont indiqués dans le contrat. Avec cet échange, chacun y trouve son compte, dans une relation transparente et de confiance. Les avantages des AMAP peuvent se résumer en trois axes : « écologiquement sain, socialement équitable, et économiquement viable ».