Au Mali, en Principe c’est ce lundi que devaient se tenir des élections présidentielle et législatives. Ces scrutins devaient marquer la fin de la transition de 18 mois validée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) après le premier coup d’état d’août 2020 qui a renversé l’ex-président IBK. Mais entre temps, il y a eu un second coup d’état en mai 2021. Et au moment où il n’y a toujours pas de véritable visibilité sur la nouvelle transition, plusieurs partis politiques se déchirent.
Au sein de l’ancienne majorité présidentielle le ton monte. Les héritiers de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, renversé en août 2020 avant de mourir le mois dernier, se déchire… Deux camps s’affrontent désormais ouvertement au sein du Rassemblement pour le Mali (RPM) .
Pomme de discorde ? La désignation pour certains, élection pour d’autres de l’actuel leader du parti, Bocary Téréta comme candidat à la prochaine présidentielle. Election présidentielle dont la date n’est pas connue. Vent debout, Me Baber Gano, secrétaire général du RPM et ses partisans contestent ce choix et portent plainte devant la justice. Le climat est plutôt délétère…
Autre secousse, cette fois-ci au sein de l’Adéma, l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema), également membre de l’ex-majorité présidentielle et d’une alliance de partis pour la réussite de la transition. En interne, l’Adema a décidé de soutenir l’idée d’une transition d’une durée d’un an, mais ses représentants au sein du Conseil national de Transition ont voté pour une transition allant de six mois à cinq ans. La encore problème…
Dans le camp d’en face, le poids lourd est l’Union pour la République et la Démocratie (l’URD) parti de feu Soumaïla Cissé ; le parti a désormais deux leaders qui se disputent le fauteuil de président…
Source: RFI avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel