Face aux défis auxquels font
face les paysans maliens,
Theure n’est plus à réclamer une
relance des politiques pu-
bliques, mais une réorientation
radicale de celles-ci.
Cette réorientation repose sur
trois piliers complémentaires,
Correspondant à trois familles
d’acteurs: 1) Pour les produc-
teurs, une révolution agricole à
caractère agroécologique valo-
risant les identités culturelles,
les savoirs et la biodiversité lo-
cale 2) Pour les autorités ma-
liennes et les partenaires, une
révision des politiques vers la
souveraineté alimentaire, c’est-
à-dire le droit des peuples à dé-
finir leurs propres systèmes
agricoles et alimentaires 3) Pour
les consommateurs, un enga-
gement à « consommer local>.
Sans renier les progrès, il s’agira de privilégier les pratiques culturales ancestrales et Consommer les produits locaux issus de I’agriculture biologique. Les producteurs maraichers et les paysans doivent assumer leurs responsabilités de producteurs et surtout de citoyens pour peser de tout leur poids afin que
les dirigeants et les consommateurs assument les leurs. Le Mali doit construire son avenir Sur ses ressOurces naturelles.
humaines et culturelles pour ne
pas demeurer éternellement
dans la dépendance économique vis à vis de l’extérieur. La main tendue ne doit pas être éternele. Aujourd’hui, dans plusieurs régions ou vivent les nomades, des maraichers anciens éleveurs nomades vivent depuis
quelques années de leur petit
maraichage associé à l’élevage.
Dans la région de Kidal par
exemple, dans la commune de Tessalit, vers les années 2000,
avec l’accompagnent de AZHAR et Autre Terre, des éleveurs nomades ont su faire face à une succession de défis (insécurité, sècheresses, dérèglements climatiques…) qui les ont certes affaiblis, qui auraient pu
les anéantir s’ils n’avaient pas
adapté leurs moyens d’existence tence (l’agropastoralisme).