13è Journée du Club des Lettres de
L’amphi-500 de l’Université de Kabala a servi de cadre, le weekend dernier, pour le lancement officiel de la 13è Journée scientifique, sportive, littéraire et culturelle du Club des Lettres de la Faculté des Lettres et des sciences du Langage « FLSL ». Pour la circonstance, les personnalités de l’Enseignement Supérieur, les syndicalistes de l’AEEM ainsi qu’une brochette de participants ont effectué le déplacement.
Sous le haut parrainage de Dr. Abdoul Wahidou Maiga, Directeur de l’Ecole Supérieure du Journalisme et des Sciences de la Communication « ESJSC », le thème retenu à l’occasion de cette 13è Journée du Club des Lettres, de la Faculté des Langues et des Sciences du Langage, s’intitule : «Les études continues, quels défis pour les jeunes filles au Mali ?».
A noter que l’objectif principal de cette 13è édition s’articule autour de la promotion de la section Lettres, à travers la création d’un journal «écrit» ou « en ligne », au niveau de la section des Lettres et pour renforcer le contact entre les Éditeurs et les Étudiants, en vue de faciliter la publication des œuvres de ces derniers, depuis l’Université de Bamako. S’y ajoute la vulgarisation de la littérature malienne, promouvoir nos langues locales et les langues étrangères étudiées à l’Université de Kabala.
Pour sa part, la toute nouvelle présidente du Club des Lettres, Nana BAH, étudiante en Licence II Lettres, à la Faculté des langues des Lettres et des Sciences du Langage de l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako, a déclaré que « Aujourd’hui, c’est avec un réel plaisir que je me tiens devant vous, dans cet amphithéâtre. C’est un grand honneur pour moi de me présenter en tant que présidente de cette association estudiantine, qui s’est fixé comme objectif de promouvoir l’excellence en milieu universitaire. Je ne saurais avancer dans mes propos sans toutefois vous présenter ce club qui fait la promotion de la littérature en milieu universitaire, qui se bat, nuits et jours, pour promouvoir l’excellence en milieu universitaire et qui donne de l’espoir à la jeune génération ».
Avant d’ajouter que cette journée marque le treizième anniversaire du Club des Lettres, 13 ans de promotion de la littérature, 13 ans au service pour l’excellence. Nana Bah ajoutera que « Nous sommes conscients du potentiel considérable et du pouvoir immense d’une fille instruite. C’est pourquoi l’autre affirme : « J’ai toujours été convaincue qu’en éduquant une fille, vous donnez du pouvoir à toute une nation». Dans la même perspective, je soutiens cette citation de l’ancien président du Mozambique, Joaquim Chissano, je cite : « Les femmes et les filles sont la plus importante ressource de l’Afrique, pourtant inexploitée ».
« Ce sont-elles, et non les diamants ou le pétrole et les minéraux, qui seront à l’origine d’un progrès réel, équitable et durable », a-t-elle souligné.
A noter que de sa mise en place à nos jours, le Club des Lettres mène plusieurs actions autour de la littérature. On peut citer, entre autres, les exposés physiques ou souvent virtuels, l’organisation de débats contradictoires, la rencontre avec les auteurs, l’organisation d’ateliers d’écriture ainsi que des séances de déclamation poétique et de slam.
La marraine de la 13è journée du Club des lettres, Dr. Afou Dembelé, a indiqué qu’un avenir radieux attend ces jeunes filles, si elles sont bien encadrées, soutenues après leur formation. Il est important de faire savoir que l’éducation a longtemps été masculinisée dans notre société. Rappelons qu’aujourd’hui l’urgence n’est plus au niveau de la scolarisation de la jeune fille, mais de son maintien à l’école. Elle rencontre beaucoup de difficultés lorsqu’elle décide de faire des études continues, ou dirais-je, les études poussées. A celles qui s’entêtent à continuer jusqu’au Master, notre société leur rappelle qu’une femme trop instruite n’a pas sa place parce qu’elle risquerait de ne pas trouver un mari ou elle serait tout de suite taxée d’une femme insoumise, irrespectueuse, car l’avenir est au féminin. Dixit Dr. Afou Dembélé.
A noter que, malgré les campagnes de sensibilisation, les fonds débloqués par le gouvernement et les ONG pour la promotion de l’éducation, notamment celle de la jeune fille, demeurent insuffisants.
Hari Moussa Maiga stagiaire