Fidèle à une tradition instituée, il y a 25 ans, le président du parti Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID)- Faso Yiriwa Ton était hier devant les professionnels des médias, dans le cadre de la présentation de vœux à l’occasion du nouvel an. C’était a la Maison de la presse, sise à Médina-Coura, en présence d’un nombre important des organes de tous les canaux d’émetteur de l’information. Y étaient également présents les militants du parti et amis.
Après les mots de bienvenue des faitières de la presse, le président du comité exécutif du parti du soleil levant, Me Mountaga Cheick Tall a pris la parole pour présenter ses vœux, en guise d’un rappel du bilan de la situation du pays. Intrduisant sa presentation Me Moountaga Tall dira: « La presse, je le répète, est sans doute irremplaçable en démocratie. Mais, pour jouer pleinement son rôle, elle doit combler certaines de ses faiblesses qui sont d’ailleurs reconnues par ses propres structures faitières et de régulation » dira Me Mountaga Cheick Tall,
Il a ensuite déploré que certains de nos confrères, sont présentement privés de liberté, pour avoir été pris en otage. Ensuite, Me Tall a déploré, tout en dénonçant ce qui se passe dans la Bande de Gaza, en Palestine, causant la mort de 117 journalistes en trois mois.
Revenant en 2023, l’un des précurseurs de la démocratie au Mali, Me Tall dira qu’elle a été une année riche en événements dont certains façonneront de façon durable notre futur. Parmi ceux-ci, il y a la nouvelle Constitution dans l’adoption de laquelle le président du parti a été fortement impliqué. Cela à travers l’élaboration et la dissémination du document intitulé « La Constitution en 10 questions et réponses ». Ce qui à abouti à la rédaction et l’adoption de cette nouvelle Constitution.
Aussi, Me Mountaga Cheick Tall s’est réjoui de la création de l’Alliance des États du Sahel, regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Selon lui, ces trois Etats se sont engagés sur ce chantier qui pourrait préfigurer d’une intégration d’Etats dont les contours et la forme restent à parfaire. Cette dynamique correspond à une disposition reprise par toutes les Constitutions du Mali de 1960 à nos jours à savoir que « La République du Mali peut conclure avec tout Etat africain des accords d’association ou de communauté comprenant abandon partiel ou total de souveraineté en vue de réaliser l’unité africaine».
S’agissant du retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINISMA), le président du CNID fera savoir qu’elle avait un problème. Parce que son mandat ne correspondait nullement aux besoins du Mali, dont le Gouvernement, 10 longues années durant, a demandé sans jamais être entendu, un mandat robuste sous le chapitre VII de la « Charte des Nations Unies ».
Par rapport au retour de la région de Kidal dans la République, après une épique épopée des FAMa, Me Tall soutient que cela va redonner vie au Mali uni et indivisible. Il ouvre ainsi un nouveau chapitre complexe et difficile, à savoir la réalisation de l’unité nationale après celle de l’intégrité territoriale.
A propos de la souveraineté nationale retrouvée, le Président du parti du Soleil levant dira : « En dehors des quolibets de certains nostalgiques ou des propos de certains autres thuriféraires, quoi de plus normal pour un Etat de réclamer << Le respect de sa souveraineté, le respect de ses choix stratégiques et de partenaires et la prise en compte de ses intérêts vitaux dans les décisions prises».
Concernant la cherté de la vie, Me Tall est conscient de la souffrance des Maliens, par rapport à la hausse du coût de la vie et surtout des coupures intempestives et prolongées de courant. Lesquelles sont en train d’impacter aujourd’hui toutes les activités sur l’ensemble du territoire national.
Parlant de la lutte contre la corruption, Me Mountaga Cheick Tall a laissé entendre que des progrès ont été certainement accomplis à ce niveau. « Mais ne donnons pas raison à ce compatriote qui, m’a supplié de demander aux autorités d’arrêter de les « narguer » avec des rapports de vérification révélant des dizaines, voire des centaines de milliards de sommes détournés, dont les auteurs sont cités et qui restent cependant sans suite » a-t-il fait savoir.
Parlant de la transition, le président du CNID dira qu’elle est celle du peuple malien et par conséquent, elle n’appartient à personne, mais au contraire à tous. Pour ce faire, selon Me Tall, trois postures doivent s’imposer à nous tous. Il s’agit : « de contribuer de toutes nos forces, par des actes concrets et non par la seule parole à la réussite de la transition ; de travailler ardemment à sa bonne fin par des élections démocratiques, transparences et régulières dont les résultats seront acceptés par tous et de s’impliquer pour la consolidation et la pérennisation des acquis de la transition.
Diakalia M Dembélé