Le nom de l’ancien ministre de l’Energie a refait surface dans les propos d’un autre baron du pouvoir, qui l’a finalement rejoint dans sa retraite carcérale.
C’était dans le sillage de la bataille au sein de la majorité qui défraie encore la chronique. L’ampleur des hostilités fut telle qu’un cadre de la Prémature s’est offert le loisir d’une sortie médiatique pour charger 2 des 5 colonels aux affaires, dans le prolongement du bras de fer entre l’exécutif et le CNT. Il fera cas notamment d’un allié et non des moindres du pouvoir écroué dans le cadre du dossier d’EDM. Pour le compte de l’ancien ministre de l’énergie de l’eau et des mines, qui ronge ses freins depuis la prison centrale, Abdel Kader Maiga a jugé opportun d’interpeler le président de la Transition en personne sur le cas de Lamine Seydou Traoré, estimant que «la stabilité» de la nation passe par son élargissement. Le pays, a-t-il laissé entendre, ne retrouvera la paix que si celui qui dirigea souverainement le département de l’électricité durant 3 ans est libéré. Nul n’ignore la proximité de l’ancien membre du gouvernement avec le ministre de la Défense, lequel ne se serait jamais accommodé de sa mise sous mandat de dépôt. Il est donc clair que celui qui a imploré le président de la Transition en sait assez et laisse entendre que l’incarnation de celui qui aura boosté le contenu local minier est … injuste. Au fil des semaines et avec la récente sortie du directeur de l’EDM, le temps aura donné raison à Lamine Seydou Traoré dont la lettre de démission évoquait les mêmes problèmes structurels et de management mentionnés par l’actuel DG.
Au bout du compte, le plaidoyeur de la cause de Lamine Seydou Traoré aura vu sévir le bâton de la justice pour s’être rendu clairement coupable d’injures publiques à l’endroit d’anciens camarades. Ironie du sort, il rejoindra le célèbre ministre dans les geôles.
Amidou KEÏTA
Source : Le Témoin