Le 20 août 2023, une rencontre des notabilités Tamasheq à Bamako s’est tenue au domicile de l’Aménokal Bajan AG HAMATOU, membre du CNT (Conseil national de transition). Beaucoup de personnalités étaient présentes, notamment les honorables Abdoul Majid Ag Mohamed Ahmad dit NASSER, chef de la Tribu kel Ansar ; Assarid AG IMBARCAWANE, Mohamed Ousmane AG MOHAMEDOUN ; Moussa AG ACHARATOUMANE ; Alhassane AG HAMADMOUSSA ; Mohamed OULD MATALI ; Le Général Elhadj AG GAMOU ; les Ministres Aghatam AG ALHASSANE, Mohamed AG ERLAF ; Ibrahima DIAWARA, Président de Malien TOUT COURT ; le représentant des familles fondatrices de Bamako ; le Président du Ginna Dogon et d’autres personnalités. L’objectif principal de la rencontre était de proposer une solution définitive au problème qui oppose l’Etat malien aux mouvements armés afin de limiter la crise qui n’a que trop duré.
Au cours de cette rencontre, une commission qui va rencontrer les autorités de la Transition a été mise en place, pour leur soumettre les propositions finales de la dite rencontre qui a été marquée par le souhait de mettre en œuvre l’accord de paix et de réconciliation, issu du Processus d’Alger. « Les populations ont assez souffert, c’est pourquoi le seul recours possible est de permettre au pouvoir public d’assurer leur protection », souligne une note issue de la rencontre. Le relevé des conclusions de la rencontre a évoqué des points comme le respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Etat du Mali, ainsi que de sa forme républicaine et de son caractère laïc ; l’attachement à l’Accord de paix et à son application à travers les dispositions qu’il a prévues (Article 65) pour sa relecture concertée à l’initiative des parties signataires ; l’ouverture des pourparlers inclusifs avec les groupes armés jihadistes de nationalité malienne par le biais des facilitateurs désignés par les plus hautes Autorités nationales ; la rétrocession des emprises militaires de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) au Gouvernement malien puis leur utilisation comme casernes à l’Armée malienne reconstituée pour consolider le processus de paix et la restauration de la confiance entre les parties signataires y compris la Médiation internationale ; la création d’une Commission de bons offices avec l’aval et le soutien du Gouvernement pour obtenir la tenue des réunions statutaires du CSA (Comité de suivi de l’accord), lequel CSA se penchera sur des blocages et identifiera les entraves à la mise en œuvre de l’Accord de paix ; l’appel à la Paix, à l’Entente et à la Cohésion Sociale à l’endroit de tous les Maliens sur toute l’étendue du territoire national.
A.Sogodogo
Source: Le Républicain