Dans son intervention, Daouda TRAORÉ, secrétaire général du Syndicat des télécommunications (SYNTEL) a déclaré que dans ce combat il n’est pas question de Moov Africa Malitel ou de Orange Mali, mais l’intérêt des deux sociétés. Il a fait comprendre que la concurrence est commerciale, mais le social est unique.
Dans ses explications, il a noté qu’un certain Adama TRAORÉ a attaqué en justice en 2012 les sociétés de téléphonie Malitel et Orange Mali. Les deux sociétés sont accusées de facturer le répondeur à leurs clients.
Selon Daouda TRAORÉ, toutes les lois au Mali et l’AMRTP autorisent la facturation du répondeur. Aux dires du leader syndical, le sieur Adama TRAORÉ se base sur une recommandation de l’IUT qui date de 1988 pour attaquer les deux sociétés.
« Une recommandation n’est pas une loi. Le Mali est libre d’adopter ou non cette recommandation de l’IUT. Nous avons été condamnés sur la base d’une loi qui n’est pas en vigueur au Mali », a dénoncé le secrétaire général du SYNTEL.
Il a informé que sur ordre de la justice les comptes des deux sociétés ont été saisis. Pour lui, si cette situation perdure les travailleurs ne seront pas payés.
« Adama TRAORÉ veut être l’homme le plus riche du monde en un claquement des doigts. Comment il partagera les 176 milliards de FCFA entre les clients », a s’interroge Daouda TRAORÉ.
Le secrétaire général de l’OSTOM (Organisation syndicale des travailleurs d’Orange Mali), Daouda N’DIAYE, a indiqué que la justice a tout simplement pris une recommandation en lieu et place d’une loi. Il a déclaré que cela était imaginable avant d’ajouter que l’AMRTP qui est l’organe de régulation n’a pas joué son rôle.
« L’AMRTP n’a plus de raison d’être et doit être fermée purement et simplement. Nous n’allons pas nous laisser faire et nous allons nous faire entendre. C’est une lutte qui commence », s’est révolté Daouda N’DIAYE.