A l’issue de son briefing mensuel à la presse, le chef de la direction de l’Information et des Relations publiques de l’Armée (Dirpa), le colonel Souleymane Dembélé a laissé entendre qu’il n’y aurait pas d’action subversive à l’égard de Kidal comme le souhaitent certains Maliens.
Le torchon brûle entre le gouvernement et les groupes armés sur la mise en œuvre de l’Accord de paix issu du processus d’Alger qui a permis l’arrêt du cessez-le-feu entre les deux belligérants sur la question de Kidal, bastion des ex-rebelles.
Ces dernières semaines, on assiste à des informations sur les réseaux sociaux avec des allégations faisant état d’une vaste opération engagée par l’Armée malienne pour reconquérir la ville de Kidal, bastion de la Coordination des mouvements de l’Azawad.
Lors d’un briefing avec la presse, ce lundi, le directeur de l’information et des relations publiques des Armées (Dirpa), le Colonel Souleymane Dembélé a fait un démenti formel de ce qu’il qualifie des “allégations” en précisant qu’aucune action néfaste n’est et ne serait entreprise à l’égard de Kidal, soulignant que l’Armée malienne reste attachée à l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
“Des esprits malsains sont en train de véhiculer sur les réseaux sociaux que les Forces armées maliennes sont en train de se réarmer pour récupérer Kidal. Mais j’ai toujours dit qu’on n’est pas dans cette dynamique. L’Armée malienne reste attachée à l’Accord pour la paix et la réconciliation. Donc aucune action néfaste ne sera entreprise à l’égard de Kidal. L’Armée malienne est en train de s’armer pour lutter contre le terrorisme”, a clarifié le colonel Souleymane Dembélé devant un parterre de journalistes.
Le survol d’un avion de chasse de l’armée malienne le mercredi après-midi de Kidal, Ber, Amassine et Anafis, a créé une averse de colère en montant d’un cran l’escalade des tensions qui était déjà électrique depuis quelques mois entre l’Etat et les groupes armés de la CMA. Dans un communiqué, la Minusma se dit préoccupée par la montée des regains de tension entre les deux parties signataires de l’Accord de paix d’Alger.
« L’Accord reste le cadre le plus viable pour le retour durable de la paix et à la sécurité et le règlement des causes profondes de l’insécurité récurrente dans le nord du pays », a écrit la Minusma dans ledit communiqué.
Ousmane Mahamane