Musique: Dr. Dre poursuivi par un psychothérapeute spécialisé dans les divorces
Un psychothérapeute poursuit Dr. Dre, l’accusant de l’avoir soumis à un barrage « systématique et malveillant » de « harcèlement insupportable » qui l’a amené à porter un gilet pare-balles et à craindre pour sa vie.
Dans une nouvelle plainte déposée devant la Cour supérieure du comté de Los Angeles, le Dr Charles Sophy affirme que Dre, né Andre Young, l’a engagé en 2018 pour servir de médiateur dans son divorce avec Nicole Young. Le psychothérapeute dit avoir travaillé « avec diligence, de manière indépendante et équitable » pour aider le couple à résoudre leurs différends et a cessé de communiquer avec le rappeur une fois l’accord de divorce passé, à la fin de 2021.
Environ 14 mois plus tard, Dr. Dre aurait commencé à lui envoyer des messages à l’improviste, l’accusant d’avoir agi de manière inappropriée. « Plutôt que de considérer le processus de médiation comme une opportunité de guérison, Young a décidé de se défouler sur le Dr Sophy, frustrations qui se sont manifestées sous la forme d’une campagne soutenue de près d’un an de messages nocturnes, de menaces d’intimidation et de violence, et de rhétorique homophobe », peut-on lire dans le procès.
Contacté par Rolling Stone, l’avocat de Dre, Howard King, explique que son client a déjà déposé une « plainte confidentielle » contre Sophy auprès de l’Osteopathic Medical Board of California l’année dernière, dans le but de « faire punir le Dr Sophy pour manquement à ses devoirs et incompétence incroyable ».
« Cette plainte demande la révocation de l’autorisation accordée au Dr Sophy de fournir des conseils en santé mentale à des patients dans le besoin. En violation flagrante de toutes les normes de soins applicables, le Dr Sophy s’est immiscé dans un divorce litigieux tout en “traitant” non seulement M. et Mme Young, mais aussi leurs enfants. Il a été licencié lorsqu’il a été révélé qu’il encourageait l’un de leurs enfants à prendre parti contre M. Young, encourageant même son fils à faire de fausses allégations dans la presse afin de forcer un règlement financier qu’il recommandait, affirme M. King. Le Dr Sophy a toujours repoussé les tentatives de l’Ordre d’enquêter sur ces allégations, mais il a maintenant intenté ce procès désespéré alors que l’étau est en train de se resserrer. »
Selon le procès de 22 pages signé par son avocat Christopher Frost et obtenu par Rolling Stone, Charles Sophy affirme que Dr. Dre lui a envoyé un texte « ouvertement menaçant » vers 22 heures le 16 février 2023, dans lequel il affirme que quelqu’un lui a dit quelque chose de « troublant » et que Sophy allait « devoir payer pour cela ». Le psychothérapeute dit avoir « essayé de rester calme » et tenté de « désamorcer la situation ». Le lendemain, il a répondu en écrivant : « Bonjour, je n’ai aucune idée de ce à quoi vous faites référence et je me tiens à votre disposition pour en discuter à tout moment. Merci. » Le rappeur lui aurait répondu : « Tu as merdé ! Juste pour que tu saches, j’adore être sous-estimé ».
Sophy affirme que Dre l’a « faussement accusé » d’avoir essayé de monter une tierce personne non identifiée contre lui. « Il n’y a aucune vérité derrière ces accusations sans fondement, affirme le nouveau procès. Sophy a essayé d’ignorer les menaces et de ne pas y donner suite. Young, lui, n’a pas voulu lâcher prise ». Selon la plainte, Dre a envoyé un autre message le 5 mars 2023, qui disait : « Qu’est-ce qui s’est passé Doc ? Je pensais que tu voulais parler. Tu as perdu ta langue ? Tu vas devoir me présenter des excuses écrites. Sinon, je vais de l’avant. Je ne joue pas, crois-moi. »
Le médecin affirme qu’en février 2023, « immédiatement après l’envoi des premiers messages », il a reçu un appel étrange d’un agent de sécurité disant que des individus prétendant être des agents du FBI « demandaient à être conduits dans la résidence du Dr Sophy pour lui “parler” ». Le médecin pense que ces personnes se faisaient passer pour des agents afin d’accéder à sa résidence et « d’envoyer le message clair » que le Dr Sophy n’était pas en sécurité.
« Le Dr Sophy vit dans une peur constante. Il porte un gilet pare-balles dès qu’il met un pied dehors, a peur de quitter son domicile et regarde constamment derrière lui. La gravité du comportement harcelant et persistant de Young a contraint le Dr Sophy à demander réparation et protection, indique l’action en justice. Personne ne devrait avoir à vivre dans une peur constante. Mais c’est le cas du Dr Sophy, ironiquement pour la seule raison d’avoir essayé d’aider Young à résoudre le conflit de sa propre famille. »
L’action en justice porte sur le harcèlement civil, les menaces de violence fondées sur son orientation sexuelle et une décision de justice interdisant tout contact. Il demande des dommages-intérêts compensatoires d’au moins 10 millions de dollars et des dommages-intérêts punitifs qui seront décidés lors du procès.
Nancy Dillon
Traduit par la rédaction