
Mouvement National Malidjo Baara (MNMB) en collaboration avec Force Patriotique pour la Refondation du Mali (FPR) ont organisé un grand meeting, ce dimanche 8 février 2025 à Kati kôkô, où se trouve le siège national, pour inciter et appuyer la candidature de son excellence, Général Assimi Goïta. Le thème portait sur : Inciter et Appuyer la Candidature du Général Assimi Goïta. Cette activité a enregistré la présence du président du dit mouvement, M. Modibo Keita, du secrétaire général, M. Marc Otozié Goïta, du porte-parole de la FPR, M. Abdrahamane Coulibaly, des représentants du CNT, des autorités locales et la jeunesse
À l’ouverture de travaux, président du MNMB, M. Modibo Keita, dira que l’objectif de ce meeting, c’est de faire l’évaluation du parcours démocratique avec le peuple malien. On est arrivé à un moment où les maliens doivent se poser des questions sur les impacts de la démocratie sur le développement du pays. À travers les événements de ces genres, il est temps qu’on fait cette évaluation du parcours démocratique de notre chère partie. Un autre message à passer, c’est dire aux maliens d’être patriotes à travers la cohésion sociale et l’entraide et non à une démocratie méconnue qui nous a été dictée par l’extérieur.« C’est avec l’arrivée des militaires qu’on a commencé à nous repérer à travers toutes nos valeurs sociales. On a compris également qu’il y avait l’anarchie, le détournement des fonds publics ». Au cours de ses propos, M. Keïta s’est profité de l’occasion pour lancer quelques doléances à l’endroit de nos autorités, il s’agit de : la candidature du Général Assimi Goïta à l’élection présidentielle, la régionalisation du cercle Kati, la libération de leur camarade, M. Barrou Diallo, et l’arrivée de la délégation spéciale…
À travers la déclaration du mouvement National Malidjo Baara et alliés sur l’imperieuse nécessité d’évaluer le parcours démocratique du Mali, M. Marc Otozié Goïta, secrétaire général, a rappelé que, la démocratie, en tant que pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple, a toujours été une quête constante du peuple malien qui, à travers sa gouvernance multi centenaire a pratiqué la démocratie selon nos us, coutumes et valeurs de société. C’est fort de cet héritage historique que lui déniait un régime dictatorial de 23 ans, que le Peuple malien s’est levé comme un seul homme, au prix d’un sacrifice immense, pour arracher le pouvoir en tant que peuple souverain. Le monde entier se souviendra de cette lutte patriotique qui a eu son parachèvement le 26 mars 1991. Le modèle démocratique adopté par les gouvernants s’est fondé sur un certain nombre de piliers dont le multipartisme intégral, les élections, la décentralisation et la liberté de la presse. Après 30 ans de pratique de notre modèle, la réalité impose de faire le constat suivant : Sur les partis politiques, les élections, la décentralisation, la liberté de la presse, a-t-il résumé
Pour lui, ce qui concerne Un parti Politique, par définition à une triple mission à savoir: Avoir un projet de société, qu’il doit vendre au peuple; Sensibiliser les populations sans distinction partisane, pour leur donner une culture politique et citoyenne à l’effet de leur permettre de faire des choix éclairés et une participation responsable, Conquérir le pouvoir par le suffrage du peuple pour réaliser son projet de société. Force est de noter que le résultat au niveau de chaque mission et au niveau global a été celui de l’insatisfaction.
Par rapport Aux Élections, monsieur Marc dira que la perversion de l’électeur malien, du moins une bonne partie, a été la plus patente dans le jeu des élections qui ont été travesties, faisant de l’électeur une marchandise, toute chose qui a sapé le << Horonya légendaire malien ». La fraude est devenue la pratique faisant de l’électeur une marchandise, toute chose qui a sapé le et a pris des proportions insoupçonnées. Comment s’attendre à mieux, lorsque «l’argent dieu>> du tout-venant, impose son candidat qui, indubitablement gouvernera selon la volonté du bailleur, car, celui qui donne, ordonne. Le plus grave est que l’homme malien ne semblait plus s’en indigner.
Pour la Décentralisation, selon lui, cette réforme administrative majeure annoncée et qui suscitait tant d’espoir, a été une occasion manquée. C’est dans ce domaine qu’on est en droit de parler de parcours inopérant avec la déstructuration de notre patrimoine foncier, un bien qui nous unit en tant que nation et dont nous avons un devoir de bonne gestion pour les générations futures. Que dire de la mise en parenthèse de nos autorités et légitimités traditionnelles qui ont souvent assisté sans pouvoir, à ce bradage. Le mal fait à notre pays dans ce domaine est profond. Nos terres ont été bradées, distribuées comme des propriétés privées et impunément pour récompenser des partisans politiques au détriment de l’intérêt national.
Afin, sur la Liberté de la Presse, il dira que le tableau est peu reluisant avec des dérapages aux antipodes d’une presse digne d’une véritable presse professionnelle, républicaine et démocratique. La confusion est faite autour de la liberté de la presse et le désordre verbal surtout avec la prolifération des réseaux sociaux.
Comment s’étonner, avec un tel tableau, plutôt que de nous conduire sur la voie d’un développement véritable, nous soyons dans une triste réalité de déliquescence de l’Etat de droit, une exacerbation des inégalités sociales sur fond de clientélisme à multiple facettes, une violation des libertés individuelles et collectives, une couverture insuffisante des services sociaux de base, une corruption ambiante, un incivisme inquiétant, un processus de développement en panne, une souffrance et une paupérisation, fruit d’une véritable faillite de gouvernance une instabilité institutionnelle, la naissance d’une bourgeoisie bureaucratique, fille d’une gouvernance dynastique, un sentiment d’appartenance national fortement effrité.
Pour finir, M. Marc Otozié Goïta dira que, de ce qui précède, le constat est que notre parcours politique des 30 ans, de 1991 à 2020, a été un faux pas démocratique. Pour lui, il convient de signaler que la démocratie, n’est guère la finalité. La finalité reste le développement, la prospérité du pays. Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, nous ne pouvons faire l’économie d’une véritable évaluation de notre parcours démocratique à l’effet de comprendre ce qui a marché, ce qui n’a pas marché, pourquoi cela n’a pas marché et que faut-il faire ? Une évaluation objective de ce parcours doit permettre de penser en profondeur notre modèle de gouvernance tout en tirant les leçons du parcours. Entreprendre le Malikura sans ce pas décisif serait un manque car, pour mieux entreprendre le futur il faut véritablement comprendre le réel. Pour celà, ils sollicitent qu’il plaise aux autorités de la Transition qui, en réalité ont le recul nécessaire, d’accepter de commanditer cette évaluation d’autant plus nécessaire, qu’elle permettra au Mali, devenu aujourd’hui, la boussole de la nouvelle espérance africaine, de jeter une lumière salvatrice sur la gouvernance de notre Continent. Car, une telle démarche permettra à notre pays de donner une dimension supplémentaire à son objectif de souveraineté retrouvée et tracera la voie, que nous espérons idéale de notre gouvernance. Ils osent espérer que cette évaluation, par des Maliens panafricanistes ou des Africains tout court, permettra de tracer le vrai chemin, le bon, pour un modèle de gouvernance à la mesure de notre véritable portrait parce que nourri de nos valeurs et modes de société, a-t-il conclu.
Saouti Cissé
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