Par définition, le mariage est un acte public, par lequel un homme et une femme consentent d’établir entre eux une union légale, selon l’article 280 du code des personnes et de la famille du Mali.
Pourquoi aujourd’hui, il y a autant de divorces dans notre société, particulièrement à Bamako ? Des hommes, femmes et services concernés nous ont livrés leurs explications.
990 mariages ont été célébrés, entre les mois de janvier et juin 2018, à la mairie de la commune V de Bamako, selon Oumar Touré, chef de section Etat civil. A l’inverse, au tribunal de grande instance de la même commune, les divorces se suivent quasiment au même rythme. Rien que durant la première quinzaine du mois de juillet dernier, 25 divorces ont été prononcés par cette juridiction, selon les données du service d’enregistrement.
Au rang des causes invoquées, Mahamoudou Haïdara, greffier en chef au tribunal de grande instance de la commune V de Bamako, évoque défaut d’entretien, violence conjugale, impuissance sexuelle et alcoolisme. Selon l’article 352 du code des personnes et de la famille, un époux ne peut demander le divorce qu’en cas d’adultère de l’autre, d’excès, de sévices et d’injures graves de l’autre rendant la vie conjugale impossible. S’y ajoutent, selon les dispositions du code des personnes et de la famille, la condamnation de l’autre à une peine afflictive et infamante, l’alcoolisme invétéré, la toxicomanie et le manquement à un engagement substantiel.
Spécifiquement, toujours selon le même article 352, l’épouse peut également demander le divorce, lorsque le mari refuse de subvenir à ses besoins (alimentaires, sexuels, logement, habillement et soins médicaux).
Le mariage à la hâte et la jalousie des belles mères et sœurs font beaucoup mal aux jeunes couples, avance cette la plus part des intervenants.
Issa Baradian TRAORÉ