L’ancien chef du Gouvernement a étonné l’opinion publique en renonçant aux émoluments substantiels qui lui étaient associés en tant qu’ancien Premier ministre. Ce geste pourrait inciter d’autres personnalités à suivre son exemple, surtout en cette période de crise financière aiguë que traverse le pays.
Moussa J Mara a effectivement décidé de renoncer aux avantages financiers auxquels il a droit en tant qu’ancien Premier ministre du Mali. Cette information a été largement diffusée le 2 août 2024, sous la forme d’une lettre adressée au Dr. Choguel Maïga, actuel chef du gouvernement. Le candidat potentiel à la présidence de Koulouba démontre ainsi un sens civique, alors que le budget de l’État et les dépenses publiques suscitent de vives préoccupations. Économiste de renom à l’échelle continentale, il sollicite l’opinion publique pour qu’elle prenne acte de sa demande d’interrompre immédiatement le versement de ses indemnités. Parmi ces indemnités figurent un salaire mensuel de 700 000 CFA, la prise en charge des factures d’eau et d’électricité, ainsi que celle de sa ligne téléphonique mobile. Il convient de rappeler qu’il avait clarifié sa position sur Renouveau TV, en précisant que ses épouses ou autres membres de sa famille ne bénéficient d’aucune prise en charge. De même, il assume personnellement les frais d’hospitalisation sans solliciter un centime de l’État. Par ailleurs, Mara se dit prêt à discuter des modalités pratiques pour le règlement de potentielles dettes liées à des factures ou charges similaires. Le second Premier ministre de l’ère IBK se distingue par un acte sans précédent dans l’histoire du Mali, marquant ainsi une première pour les chefs de gouvernement. Bien que cette initiative puisse être perçue comme une manœuvre de séduction, l’approche du président d’honneur de Yelema surprend indéniablement ses opposants et exerce une pression sur de nombreux dignitaires qui dépendent des ressources de l’État. En effet, malgré les annonces et les appels à réduire les dépenses publiques, la situation demeure préoccupante.
Issa Baradian TRAORE