Après leur nomination par décret présidentiel du Président de la transition, le col Assimi Goïta, la commission de rédaction de l’avant-projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale a rencontré du lundi 22 juillet au jeudi le 27 juillet dernier, les forces vives de la nation au Centre International de Conférence de Bamako (CICB). Cette commission conduite par l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, a initié cette série de rencontres afin de consulter les maliens de tout bord afin qu’ils apportent leurs contributions dans la rédaction de ce document. Il était accompagné par les membres de sa commission.
Cette série de rencontres avec les légitimités traditionnelles, les partis politiques, les organisations socioprofessionnelles, la société civile, les universités, les syndicats, et ainsi que certaines institutions de la République a été une occasion pour la commission de donner plus de précision aux forces vives de la nation sur les missions qu’ils ont été investies et de demander les contributions de chaque malien pour le retour à une paix durable.
Chaque partie a exprimé ses appréhensions lors de ces différentes rencontres. D’entrée de jeu, le Président de la commission, Ousmane Issoufi Maiga a planté le décor, “l’organisation de ces rencontres répond à l’exigence d’inclusivité. Tous les Maliens doivent se sentir concernés par la charte nationale et doivent apporter leurs contributions à son élaboration”, a-t-il déclaré.
L’ancien premier ministre estime que toutes les Forces vives de la nation sont en réalité concernées par l’élaboration d’un tel document et qu’elles étaient à l’avant-garde des combats pour l’éveil de conscience des peuples africains et leur lutte pour leur souveraineté nationale. Selon lui, le Mali s’est engagé dans une vaste entreprise de refondation et la charte nationale doit y contribuer fortement. Il a jugé que les propositions et les suggestions des partis politiques seront essentielles à la production de cette charte dont l’objectif est la paix, la réconciliation, la cohésion sociale et le vivre-ensemble au Mali. Il faut signaler chaque couche au passage à faire des propositions dans son domaine et d’exposer les difficultés du moment. Les questions relatives aux élections, à la sécurité, au développement, à la protection des droits de l’homme.. ont été débattues. Pour le Président Ousmane Issoufi Maïga, cette démarche inclusive permet d’être à l’écoute de tous les maliens et de prendre note sur les préoccupations des populations en vue de chercher des solutions pour la paix et la réconciliation nationale au Mali. À noter qu’au cours de ces différentes rencontres, un questionnaire sur la paix, la sécurité, la réconciliation nationale, la cohésion sociale et le vivre-ensemble a été remis aux participants. Les réponses font servir d’orientations à la commission. Certaines couches ont également réaffirmé leur soutien en élaborant un document dans lequel elles proposeront leurs recommandations afin de contribuer à la rédaction de la charte.
Alassane Cissé