Présidant mardi l’ouverture de la douzième session de Conseil Supérieur de l’Agriculture (CSA), le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a fixé les grandes lignes de la politique qu’il compte mener pour accompagner le secteur agricole au Mali avec l’objectif d’assurer la souveraineté alimentaire et nutritionnel du pays.
Une loi de programmation des investissements agricoles sera adoptée afin de planifier les investissements nécessaires pour faire face au changement climatique, en particulier en matière d’irrigation avec une meilleure exploitation des eaux souterraines et l’utilisation rationnelle des eaux de surface. Sera poursuivi le programme de pluies provoquées au début et à la fin de l’hivernage.
Assimi Goïta a aussi affirmé la volonté de mettre en place un programme spécial de promotion de certaines productions céréalières et maraîchères de très grande consommation et accroitre l’utilisation des intrants locaux. Seront notamment encouragées les cultures du blé, du maïs, du riz et des pommes de terre.
Face à la flambée des prix des engrais, le président de la transition préconise l’utilisation des engrais locaux, en particulier les engrais organiques. Dans ce sens, il est demandé au ministère du Développement rural de mettre en place un plan de fertilisation des sols avec l’emploi des fertilisants organiques.
Mais à court terme, un appui sera apporté aux producteurs en subventionnant les intrants. Ainsi, il est demandé que « la quotepart du producteur dans le prix du sac de 50 kg de l’engrais minéral soit fixée à FCFA 12 500 et pour l’engrais organique, la quotepart est fixée à FCFA 2 500 le sac de 50 kg ». A titre de comparaison, le prix de l’urée en granulé est de l’ordre de FCFA 35 000 le sac. Reste toutefois entière la question de la disponibilité des engrais.
La géolocalisation des producteurs, la surveillance de la santé animale, le soutien de la production piscicole et la mise en place d’un système nationale de conseil agricole avec le recrutement de 300 encadreurs ruraux figurent aussi parmi les recommandations.
La filière cotonnière figure aussi en bonne place avec la fixation d’un prix au producteur en hausse pour la campagne 2022/23, le prix au producteur de coton fixé à FCFA 285 le kilo en 2022/23).
En outre, seront assurés un suivi rapproché des populations déplacées et un accompagnement pour leur retour et leur activité agricole.