La maison de la Presse a servi de cadre la 4ème édition des journées d’échanges justice et presse le jeudi 13 octobre 2022. C’était sous la présidence du secrétaire général, représentant du ministre de la justice et des Droits de l’Homme, garde des sceaux Dr Boubacar Sidiki Diarrah. Il était accompagné par le président de la maison de la presse Bandiougou Danté et plusieurs autres personnalités. « Le rôle et la place des hommes de médias dans la lutte contre la corruption au Mali » est le thème de cette édition.
« La thématique de cette quatrième journée a été choisie pour mettre, une fois de plus, un accent particulier sur le lien indissociable entre les acteurs de la justice et les hommes de médias dans la lutte contre la corruption, car les investigations menées par la presse en la matière, peuvent constituer, pour la justice de déterminante source », a déclaré le représentant du ministre à l’entame de son propos. Le rôle de la presse dans les États dit-il, est encore plus important en cette matière pour la simple raison que l’insuffisance des moyens techniques et technologiques joue négativement sur la qualité des investigations menées par les unités d’enquête.
Ainsi dit-il, comme le rappelle un sage : « la corruption des idées est plus insidieuse, plus subtile et, à ce titre, d’une dangerosité plus essentielle ». Notamment, en ce qui concerne l’affirmation du caractère sacré du bien public, un éminent écrivain et homme de droit disait à ce propos : « le sacré est tout à la fois un facteur primordial de la réalisation individuelle et un outil de régulation des sociétés. Son oubli ou son rejet est l’une des causes de la violence et de la corruption », a-t-il rappelé. La presse ne doit nullement servir ni de rempart ni de complice pour les délinquants financiers « la corruption est l’ennemi de la vérité et la complice du mensonge (…) Au banquet de la corruption l’or vaut plus que la foi », a-t-il ajouté.
Prenant la parole, Bandiougou Danté dira que les journées d’échanges justice et presse sont devenues une tradition. Pour lui, ce thème est important pour la population mais également pour les journalistes et surtout pour les jeunes journalistes. Et d’ajouter que c’est non seulement une question de formation, d’information, d’éducation, mais surtout une question de sensibilisation pour les hommes de médias également.
Habib Samaké