– Le secrétaire d’État américain a appelé à la libération de tous les détenus, parmi lesquels le Premier ministre, et au retour à l’ordre constitutionnel
AA / Khartoum
Les États-Unis ont exprimé, au soir du vendredi, leur profonde préoccupation face aux mesures unilatérales prises par le général soudanais Abdel Fattah al-Burhan en formant un nouveau Conseil de souveraineté qu’il dirigera lui-même.
« Les États-Unis sont profondément préoccupés par l’annonce d’un Conseil de souveraineté unilatéral au Soudan », a déclaré le secrétaire d’État, Antony Blinken, dans un tweet.
Et d’ajouter : “au lieu des actions qui déstabilisent et polarisent le pays, l’armée devrait libérer tous les détenus, parmi lesquels le Premier ministre Hamdok, et restaurer l’ordre constitutionnel“.
Le commandant de l’armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, a publié un décret pour former le nouveau Conseil de souveraineté de transition qu’il dirigera et pour nommer Mohamed Hamdan Dogolo, Hemedti, en tant que son adjoint.
Depuis le 25 octobre dernier, le Soudan est sous le coup d’une grave crise, l’armée avait déclaré l’état d’urgence dans le pays, dissous le Conseil de souveraineté et le Conseil des ministres de transition, limogé des gouverneurs et arrêté des chefs de parti, des ministres ainsi que des responsables, ce qui a déclenché des mouvements de protestations qui s’opposent à ces mesures qu’ils considèrent comme étant un “coup d’État militaire“.
Avant l’application de ces mesures, le Soudan traversait, depuis le 21 août 2019, une période de transition de 53 mois qui devait se terminer par la tenue d’élections, au début de l’année 2024. Durant cette transition, le pouvoir était partagé entre l’armée, les forces civiles et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement, en 2020.