(B2) Des soldats britanniques, appartenant à la mission de maintien de la paix des Nations Unies, ont saisi quelques armes appartenant à un groupe de l’EIGS lors d’une opération près d’Ansongo, au Mali.
En patrouille
C’est le résultat d’une opération de 17 jours (Makara 2), menée en septembre par les soldats du Long Range Reconnaissance Group, le LRRG. Cette unité de reconnaissance est d’abord tombée sur trois membres présumés du groupe terroriste EIGS (l’État islamique dans le Grand Sahara). Ceux-ci qui ont « abandonné leurs équipements, tout en fuyant » précise un communiqué du MinDéf britannique début novembre.
Plusieurs motos, armes et équipements saisis
Un des trois hommes a été arrêté alors qu’il essayait de s’échapper sur une moto à travers un plan d’eau. Lors d’une fouille dans la zone, les Britanniques du Queen’s Dragoon Guards ont pu saisir « deux motos, un lance-roquette (RPG) avec des munitions, des radios et des vêtements de combat ». Quelques jours plus tard, des soldats du même régiment de la cavalerie britannique sont tombés sur deux autres hommes armés, les arrêtant après qu’ils tentaient de s’enfuir. Au bilan : « deux fusils AK47, des munitions, des radios et d’autres équipements militaires » saisis.
L’opération Makara 2 pour stabiliser la zone
Cette saisie ne tient pas tout à fait du hasard. L’opération Makara 2 de l’ONU a été montée après les attaques mortelles du mois d’août autour d’Ansongo, qui ont fait des dizaines de morts parmi les villageois, pour stabiliser la zone et rassurer la population locale. Le LRRG qui fournit à l’ONU « une capacité de reconnaissance spécialisée » au long cours, « en effectuant des patrouilles dans des zones reculées » avait aussi été déployée pour assister l’équipe des droits de l’homme des Nations Unies chargée d’enquêter sur cette tuerie.
Une approche robuste du maintien de la paix
Pour le lieutenant-colonel Will Meddings, chef de la task-force britannique, « la clé du succès consiste à déployer des patrouilles durant de longues périodes et rester sur place », pour recueillir informations, et renseignements, notamment en dialoguant avec la population. Cela permet d’avoir « une bonne image du fonctionnement des groupes djihadistes [et] de prendre ensuite des mesures contre eux ». Une « approche robuste » du maintien de la paix, nécessaire pour « protéger le peuple malien », selon lui.