Au lendemain de l’arrestation de l’homme politique, Issa Kaou Djim, pour ses propos critiques envers les autorités Burkinabés soulèvent des vives réactions au sein de la classe politique malienne sur le respect des libertés fondamentales, la liberté d’expression et les droits civiques au Mali. Le Président du Parti PACP, l’ancien ambassadeur du Mali en Inde, Yeak Samaké, s’y oppose à son arrestation et estime qu’il est primordial que «chaque citoyen ait le droit de s’exprimer librement, sans craindre de représailles ou d’intimidations ».
L’homme politique défend la diversité d’opinion dans l’exercice démocratique en arguant que la critique et le débat sont essentiels pour nourrir une société ouverte et dynamique. « Réprimer les voix dissidentes ou critiques ne fait qu’affaiblir notre démocratie en créant un climat de peur et de méfiance », critique Yeak Samaké, ajoutant que « le devoir de notre pays est d’offrir un refuge et une protection pour tous ses citoyens, en particulier lorsqu’ils exercent leurs droits fondamentaux ».
Pour rappel, le président du parti ARCT, Issa Kaou Djim, un ex-allié des autorités militaires au pouvoir devenu un opposant, a été interpellé dans son domicile à Bamako , inculpé et placé sous mandat de dépôt pour « offense commise envers un Chef d’Etat étranger et injures publiques commises par le biais d’un système d’information ». Son arrestation intervient suite à une saisine du Conseil Supérieur de la Communication du Burkina Faso contre les propos tenus par Issa Kaou Djim lors de l’émission « Rendez-vous des idées » de Joliba TV News, du dimanche 10 novembre 2024, où il était invité. Les autorités burkinabés lui reprochent d’avoir émis des doutes sur la récente « tentative de coup d’Etat déjouée au Burkina Faso ».
Source : Maliweb