La tontine sexuelle : une pratique aussi malsaine que dégradante pour l’image de notre pays.
Ce phénomène a été constaté au Sénégal, au Bénin et il fait son bonhomme de chemin aussi en Côte d’Ivoire. En effet, de plus en plus dans les écoles et lycées de l’Afrique de l’Ouest, un nouveau concept a fait surface chez la jeunesse: la tontine sexuelle.
Au Mali, nous avons récemment appris avec stupeur, l’existence d’un certain nombre de groupes de jeunes filles dans des quartiers dits branchés ou autres populaires du district de Bamako comme Tomikorobougou, Niamakoro, Missira, Magnambougou, Faladjè Banconi etc., qui auraient déjà commencé à se livrer à une pratique aussi malsaine que dégradante pour l’image de notre pays.
Le concept varie légèrement selon les personnes. En Côte d’Ivoire par exemple, c’est une tournante. En effet, des hommes âgés viennent vers ces filles là et proposent de coucher avec elles. Alors, dans le groupe, une fille est choisie pour coucher avec l’homme en question. Au retour, l’argent qu’elle a eu, elle le donne à une autre fille. Ensuite, le lendemain, celle qui a reçu l’argent la veille, lorsqu’elle revient de sa “partie de jambes en l’air”, remet à son tour son argent à une autre. Et ainsi de suite. Au Bénin et au Sénégal, l’activité varie légèrement.
En effet, il y a un système de mises. Ces mises commencent par 5000F CFA. Certaines des filles souscrivent le double ou même le triple. Tout dépend de la capacité de l’intéressée à supporter plusieurs rapports sexuels dans la journée. Et la tontine se fait chaque jour ou chaque semaine selon les cas. A la tête de ces pseudo-associatios, une matrone ou une jeune fille est responsabilisée dans le lot.
Quelle désolation !
Le concept de tontine sexuelle est un mal parmi tous ceux qui minent la jeunesse africaine. Les raisons sont multiples: la dislocation de la cellule familiale, la pauvreté, la perte de valeurs etc. Les parents et les gouvernements ont démissionné sur plusieurs plans. Il est grand temps que les choses changent car le développement que l’Afrique espère ne vient qu’avec de bonnes valeurs. C’est sans compter tous les dangers auxquels ces jeunes filles s’exposent chaque jour.
Sali k Traoré